dimanche 17 janvier 2010

pour le doute, c'est tout droit derrière l'église






Mais quel est donc ce sentiment qui m'anime, à l'orée d'une année prenant acte de  la fin de sa deuxième mi-temps?
Il y en aura jusqu'à cinquante deux si j'en crois le calendrier grégorien et si bien sur, je continue par habitude ou?... à barrer les semaines qui se sont enfuies aussi vite qu'elles s'étaient invitées.
Tout est bien organisé sur la planche cartonnée et la répétition générale n'en finit pas de se rejouer jusqu'au grand soir de mon crépuscule ou petit matin d'un relâchement général, enfin, en ce qui me concerne bien sur.
"Vous avez l'heure s'il vous plait?"
Non? Ah ben tant pis , c'est pas trop grave finalement et puis ptêt que je préfère ainsi. J'ai jamais été vraiment doué pour les devinettes avec la réponse inscrite à l'envers au cas où, les tiroirs presque  secrets et  à combinaisons savantes qui seraient sensés au bout du compte, donner la clé aux initiés, celle  qui ouvre la voie au chapitre suivant, les messages subliminaux à lire dans le fond de la tasse, la bouse de yack ou le fronton de la cathédrale suivant sa géographie intérieure et quasi  personnelle.
Demain m'intéresse peu et je m'en excuse d'avance auprès des visionnaires aux confessions multiples, ayant déjà  à me dépatouiller avec Aujourd'hui, je ne suis pas sur de pouvoir faire les deux choses en même temps ou alors...peut-être qu'aucun représentant en futur d'appellation d'origine contrôlée, n'a encore réussi à me vendre sa marchandise,  aussi bien enveloppée soit-elle!
Ceci dit, je n'ai aucunement la prétention de croire que je peux me passer  de béquilles pour avancer dans les minutes qui suivront.
Etant piètre bricoleur je rafistole tant bien que mal celles que j'ai en stock et qui sans doutes auraient  besoin d'un  solide coup de peinture ou  de tout autre traitement contre les intempéries, l'humidité, l'usure mécanique et les rongeurs multiples.
Alors bien sur, si j'optais pour des neuves en acier inoxydable ou tout autre matériau déclaré imputrescible, je pourrais me sentir à priori tranquille et passer à autre chose. Tiens, par exemple, sauter des deux pieds dans la flaque du lendemain et éclabousser les environs de mes solides  convictions.
Ouais, j'en conviens,  tout cela a bien sur ses avantages et je vous promets j'ai souvent essayé et  fait un tas  d'efforts pour rentrer dans la grande famille des -qui croient- D'ailleurs j'ai même été en d'autres temps, comme les Blues Brothers  "en mission pour le Seigneur" et je peux vous assurer qu'à ce moment là comme n'importe quel fidèle de la pensée en béton armé, j'avais réponse à tout, et plus on me cherchait des poux dans la conscience, plus j'étais heureux de me sentir l'élu des nuages et du vent. Par contre, et contrairement à ce qui semble se dessiner de plus en plus autour des adeptes de la pensée conditionnée, je n'ai jamais voulu imposer quoi que ce soit de mes raccourcis existentiels et  forcément sympathiques. Chacun son truc et les moutons seront bien gardés pensais-je alors  et encore et toujours que dis-je , et plus que jamais, je n'ai aucune animosité contre n'importe lequel de mes  semblables -animal- qui se prélasse dans un dogme quel qu'il soit.
Mais là où le bât  blesse comme on dirait  chez Dim (papapapapapa lalalalalala) c'est que, de mon observatoire singulier, j'ai comme l'impression que de plus en plus de poilus de toutes marques (c'est fou, contrairement aux années 70 comme la pilosité peut rendre agressive aujourd'hui...) voudraient m'empêcher de douter tranquillement  et dans mon coin et iraient même pour les plus rustiques et s'ils en avaient l'occasion à me faire avaler de force et par tous les bouts  leur vitrine magique. Je pensais,  un peu trop naïvement sans doutes,  que nous étions sortis une bonne fois pour toute de l'influence néfaste sur l'équilibre psychique de la trop grande flagellation ou rédemption ou irritation ou... des corps caverneux, mais que nenni! Le mâle en rut  est dans la place (oui parce que quand même, l'intégrisme et la panoplie qui va avec, dites-moi si je me trompe, mais c'est bien un truc de mec non?) et à moins de lui trouver une mare pour se rafraichir les idées ou une dune de sable pour se les remettre en place, je crains fort que dans un futur pas si lointain la barbarie de toute obédience ne vienne "égayer" nos  vertes campagnes.
Voyez! moi aussi je peux prédire l'avenir quand je veux...Mais comme ce n'est pas mon terrain de "prédilection"...je me suis certainement trompé.


Merci à Chantal pour les photos de sa  paisible campagne sous les hospices de l'hiver.

4 commentaires:

  1. Ouais, font chier les mal-tringlés, à vouloir à toute force qu'on bouffe leur mayonnaise gluante - et surtout si on est une femme, histoire de mieux nous faire payer leurs frustrations....
    le futur j'm'en fous, c'est rarement un truc que j'ai envie de voir surgir dans mon présent déjà flou.
    Mais j'aime tes livraisons dominicales.

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  2. "je crains fort que dans un futur pas si lointain la barbarie de toute obédience ne vienne "égayer" nos vertes campagnes."

    Comme on peut le constater dans égayer il y a GAY !!!! c'est contre des idées et des actes que l'on est, pas contre des poils !!!! Parce que les poils c'est beau, c'est ....GAY..
    bon voilà c'est tout, enfin presque : Anne, ma chère Anne, quel vocabulaire... ah, si vous étiez un homme....poilu et buriné...
    Serge

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  3. merci à vous pour vos rajouts vengeurs, humoristiques, poètques, décalés et j'en passe forcément; c'est toujours un plaisir de vous lire...
    ;-)

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