jeudi 30 avril 2009

ce matin, un lapin











Ce matin, un lapin tout habillé de sras dans la rosée de la première pissette du jour, a toqué à la fenêtre d'un élégant coup de patte de devant ; j'avais perdu un oeil dans l'écran et les 15 pouces ne furent pas de trop pour m'aider à le retrouver mais passons.





-"Alors t'as-vu?" qu'il me dit le lapin- et j'en profite qu'il reprenne sa respiration, pour préciser à ceux qui ne croient pas que les lapins puissent parler qu'un certain nombre d'entre eux a bien cru au père noël ou se prosterne encore devant un type barbu qui marcherait sur les eaux du lac de tibériade, en monotéiste d'une seule pièce et qui se cloue la main pour ne pas oublier sa liste de courses- et vous trouvez-ça raisonnable vous? Ah oui certes c'est pas le seul à vendre en cette saison sa cuisine au rabais mais est-ce une raison pour autant hein(g) ? je vous le demande! - C'est bien sur une formule parce que je vous ai présentement rien demandé, j'ai déjà assez fait patienter mon lapin comme ça qui devient derrière la vitre à moitié jaune vert non pas à cause de la moutarde dont je l'aurais subrepticement enduit mais plutôt parce qu'au lieu de reprendre sa respiration comme c'était prévu dans son texte, il l'a retenue- ce qui me fait penser un peu cavalièrement (mais à pied) qu'il est légèrement con ce lapin, mais vous me direz: qui suis-je pour juger un lapin de bon matin qui de plus est en train de se faire mouiller la fourrure à la fenêtre ? manquerait plus qu'il attrape une grippe avec ça...





-Allez! ne reste pas dehors l'ami léporidé (même s'il fait très jeune) et puis je n'ai pas bien compris ta question de tout à l'heure!





"Ben t'as pas lu le journal?"





Euh! non! pas encore, pourquoi je devrais?





- Un peu n'veu-on cause que de ça et toi qui t'abimes les yeux dans la blogosphère, pendant que soit dit en passant je refais tout seul... l'entrée de mon terrier, je t'aurais cru plus au fait,c'est du tout cuit pourtant...





-???- tes jeux de mots là, ça commence à bien faire, de quoi q'tu racontes?





-Du niveau 5 pardine, on est passé au niveau cinq





-C'est quoi ça, y'a une grande marée?





-Ah il est bouché comme le temps, ça te réussis de pas dormir la nuit, je te cause de la grippe mexicaine (ollé), on est au niveau cinq de l'alerte et comme (au passage) y'a que six niveaux, ça veut dire que d'épidémie on est quasiment passé à pandémie et si ça continue comme ça bientôt ce sera adieu l'ami !




-Ah bon mais alors qu'est ce qu'il faut faire?




-Rien, justement rien, t'attends que ça se passe, et si c'est passé, c'est que t'es encore assez en vie pour le remarquer donc, ça ira jusqu'à la prochaine, mais tu peux aussi flipper et ne plus manger de cochon, de guacamole ni boire de t'es qui là? bref te comporter comme un grand malade et ainsi forcément, comme disait feu ma maternelle, "attraper quelque chose quelque part", sinon moi je te conseille de continuer à savourer tranquillement la langouille et la monette briéronnes, des cochonneries certes mais tellement bonnes- et pour ton absolution je te conseille d'écouter juliette: (3 granules trois fois par jour)








"Tout est bon dans l'cochon
(Album: Imporc-exporc)
Tout est bon dans l'cochon du groin jusqu'au jambon c'est bon. La rate et les rognons la queue en tire-bouchon c'est bon. Désormais je veux chanter l'cochon le pâté, l'saucisson Répétons sur cet air polisson :"Qui c'est qu'est bon ? C'est l'cochon, c'est bon !" Je pourrais dire bien des choses sur son talent il a la couleur des roses sans leurs piquants. Et puis quand on a terminé les bons morceaux reste de quoi faire des souliers et des pinceaux ! (Et çà c'est beau !) Tout est bon dans l'cochon du groin jusqu'au jambon c'est bon, c'est bon, c'est bon ! La rate et les rognons la queue en tire-bouchon c'est bon, c'est bon, c'est bon ! Désormais je veux chanter l'cochon, (lalala !) Le pâté, l'saucisson répétons sur cet air polisson qui c'est qu'est bon ? C'est l'cochon, c'est bon ! C'est bon ! C'est bon ! C'est bon, c'est bon, c'est bon ! C'est bon ! En ces temps de régime allégé la résistance passe par le gobage effréné d'rillettes du Mans. C'est une drogue une friandise à un tel point qu'on en planque dans les valises comme Jean Gabin (Cà, c'est pas bien, il faut pas l'faire)Tout est bon dans l'cochon du groin jusqu'au jambon c'est bon ! La rate et les rognons la queue en tire-bouchon C'est bon, c'est bon, c'est bon ! Désormais je veux chanter l'cochon Le pâté, l'saucisson Répétons sur cet air polisson qui c'est qu'est bon ? C'est l'cochon, c'est bon !C'est bon !C'est bon !C'est bon !It is good ! Couplet philosophique : Euh, rassurez-vous, philosophique de base, hein ! Le cochon est tellement sage qu'en son honneur je vous délivre un message qui vient du coeu-eur Battons-nous pour les droits d'l'homme avec raison puisqu'on dit souvent qu'les hommes sont des cochons ! (Eh ah non hey hey !) Tout est bon dans l'cochon du groin jusqu'au jambon c'est bon !La rate et les rognons la queue en tire-bouchon c'est bon ! Désormais je veux chanter l'cochon le pâté, l'saucisson répétons sur cet air polisson : {Choeur} C'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon ! Houla mon p'tit gars, j'vais t'dire : Tu sais c'qui est bon ? C'est l'cochon ! C'est bon !"








Et je n'ai pas eu le temps de me retourner qu'il était déjà reparti mon lapin du matin, alors j'ai laissé mon regard s'évader dans le no man's land nazairien qui partage comme il peut et pas forcément toujours à parts égales, la campagne de la ville et j'ai soupiré sur la vitre créant ainsi un peu de vapeur dépressionnaire et vous me croirez si vous voulez et bien dans la buée j'ai eu comme l'impression qu'il y avait un lapin qui me regardait - Là dessus je suis allé me faire un thé pour me remettre de mes émotions, en sifflotant "ce matin un lapin..."








".../...On vit on mange et puis on meurt vous n' trouvez pas que c'est charmant et qu' ça suffit à not' bonheur et à tous nos emmerdements.../..." extrait de y'en a marre- léo ferré-

























mardi 28 avril 2009

la chinoise
















"Perdue dans ses pensées...Oui, elle allait encore la trouver enfermée dans cette brume légère qui lui était aujourd'hui comme un abri. marie n'avait pas envie de dire-pauvre vieille femme- comme d'autres le faisaient. Pauvre? Non, Mme Linh ne semblait pas malheureuse. Eloignée seulement.





L'aide soignante poussa la porte de la chambre et trouva son occupante les yeux tournés vers la fenêtre. Depuis de nombreuses années, elle ne répondait plus aux questions et on ignorait même si elle comprenait ce qu'on lui disait. Il était totalement impossible d'imaginer retenir son attention de quelques manière que ce soit. C'est dans cet état que Marie l'avait connue lorsqu'elle avait commencé à travailler pour l'hôpital dix ans plus tôt. La jeune femme aimait s'en occuper. Elle admirait son visage très doux griffé de rides et la trouvait distinguée, très différente des autres. Mais elle aurait été incapable d'expliquer pourquoi. Peut-être ressemblait-elle à sa grand-mère, morte voici longtemps maintenant?





-ça va aujourd'hui madame Linh?





Marie n'attendait, bien sûr, pas de réponse mais il lui aurait été impossible de s'occuper d'un vieillard sans chercher à communiquer avec lui. Depuis ses premiers stages de formation, elle n'avait pas changé d'idée sur la nécessité de créer des liens avec les malades. D'ailleurs pourquoi disait-on "malade"? Etait-ce une pathologie que d'être âgé? Le service se nommait "long séjour" et non "médecine ou "cardiologie".





Marie commença à s'occuper de la vieille femme. Elle devait lui faire absorber une crème sans saveur ni couleur aucune, mais prétendument riche en protéines et en vitamines. Et l'obliger à l'avaler jusqu'à la dernière cuillerée.





-ça fait longtemps que je vous connais, madame Linh. Des années, et des années, je pense.





La pensionnaire s'essayait à déglutir ce qu'on lui donnait.





-En vérité, je ne sais rien de votre vie. Seulement que vous avez vécu loin, très loin, en Chine.





Marie continuait pour elle même. Si elle insistait tant sur son ignorance de la vie de celle qui lui faisait face, c'était que, d'une certaine façon, elle la trouvait mystérieuse.





Elle jugeait méprisant le sobriquet de "la Chinoise" dont certaines employées affublaient Mme Linh. Chinoise, elle ne l'était sûrement pas. Elle avait la peau blanche et dotée d'un autre nom de famille, on ne l'aurait jamais appelée ainsi. Marie se sentait coupable de ce "Chinoise" : à ses débuts dans le service, elle parlait si souvent de cette patiente que les autres se moquaient d'elle en lui demandant: -Quoi de neuf avec la Chinoise?-





Elle avait cessé d'en parler trop souvent mais le surnom était resté.





Mme Linh semblait fatiguée. La crème était presque terminée. Les yeux de Marie se portèrent sur ceux de la vieille femme. Deux lacs gris-bleu, sur lesquels flottaient les peines et les bonheurs des années vécues. Deux lacs gris où s'étaient abîmés les secrets de toute une vie. Mystères qui demeureraient cachés aux autres mais nourrissaient peut-être encore son envie de vivre.





En fait, Mme Linh n'était pas mutique. Elle parlait parfois toute seule. Ces moments étaient toujours inattendus, imprévisibles et nombre de ses paroles s'étaient ainsi perdues, qui auraient vivement intéressé Marie.





La jeune femme attrapa une serviette en papier pour nettoyer les lèvres de la vieille femme.





-Vous avez aimé, madame Linh? Evidemment, ce n'est pas de la haute gastronomie! Vous aimiez cuisiner autrefois? Moi pas trop mais je le fais quand même! Mon mari est affreusement gourmand. Il vendrait son âme pour un crabe mayonnaise ou un gâteau au chocolat!





Mme linh branlait du chef. Elle n'arrêtait jamais, sauf lorsqu'elle se parlait à elle même. Elle n'était pour ainsi dire pas voûtée et paraissait droite dans son fauteuil roulant. Digne. Elle portait une robe bleu lavande dont la couleur se reflétait dans ses prunelles. Autour du cou, un collier de perles qu'elle avait pour habitude d'attacher elle-même chaque matin. Elle en pouvait plus rien faire d'autre, ni s'habiller, se laver ou se préparer. Mais le collier curieusement, si. Il était pourtant difficile à agrafer! Et il était rare qu'elle demande de l'aide pour ce geste-là.





Des aide-soignantes lui avaient d'ailleurs dit que personne ne ferait attention au fait qu'elle soit ou non pomponnée. C'était du temps perdu que de mettre des bijoux tous les jours. Le dimanche, encore!...Souvent, elle n'acceptaient même pas de l'aider, requises par d'autres tâches plus urgentes.





Marie comprenait qu'il soit important pour elle de s'apprêter tous les jours. Elle se demandait d'ailleurs souvent ce que c'était que d'avoir cet âge-là. Les autres disaient que c'était la fin de la vie, qu'il n'y avait plus de but à atteindre. "A part mourir", ajoutaient-elles en riant. Mais elle, Marie malgr ses quarante ans, se vivait comme si elle n'en avait que vingt. Alors, à un âge très avancé, est-ce qu'on ne pouvait pas penser la même chose? Bien sûr, avec les douleurs et les limites physiques, c'était peut-être différent? Mais avoir envie de plaire, tout de même?





La journée de travail de Marie était finie. Il était temps de rentrer après avoir fait les courses. Retrouver les enfants, faire une lessive, surveiller les devoirs, écouter l'aîné qui n'avait pas le moral en ce moment, penser au repas du soir, prendre les rendez-vous de dentiste de la petite. Elle conduisait un peu distraitement. Pas trop.





Mme Linh revenait occuper ses pensées. S'était-elle occupée d'une famille nombreuse? C'était interdit là-bas d'avoir trop d'enfants mais le mot "famille" avait un sens large en Asie. Grands-parents, oncles et tantes, cousins...Elle avait l'air d'avoir été assez riche et avait peut-être eu une ou deux employées? Et qui s'occupait de ses enfants? Elle, personnellement? D'ailleurs, finalement avait-elle été mère? Personne ne venait jamais la voir. Jamais de courrier. Ni fils, ni filles peut-être? Probablement étaient-ils restés là-bas. Ou avaient-ils de mauvaises relations avec celle qui paraissait pourtant si gentille? Mais avait-elle le même caractère autrefois?





Pourquoi l'Administration ne faisait-elle pas figurer de tels renseignements dans les dossiers des patients? ils permettraient une plus grande proximité avec eux. "Perte de temps" diraient encore certaines de ses collègues.





Marie jugeait important de prendre le passé des pensionnaires en compte. Ils avaient autrefois été aussi efficaces qu'elle, à une époque où elle n'était encore qu'une petite fille. Et ils seraient aujourd'hui sans intérêt? Comment pouvait-on penser cela? Des magazines proposaient des articles sur l'importance des personnes âgées dans la transmission des savoirs ou de la culture. Dans certaines maisons de retraite, il y avait des rencontres entre vieillards et enfants des écoles. Certaines plaisanteries d'aide-soignantes lui revenaient en mémoire. Sans pitié. Destinées à conjurer le sort, peut-être? "Elles verront plus tard, quand leur tour sera arrivé" pensa t'elle.





Elle ouvrit la porte de la maison. Du bruit, des protestations de sa fille, de la musique à hurler. "La vie, quoi!" sourit-elle.





Ce n'est que beaucoup plus tard, une fois les enfants au lit et son mari devant la télévision, qu'elle attrapa un atlas pour mieux découvrir la Chine. ça faisait longtemps qu'elle avait envie de le faire. Dans son esprit, les souvenirs des heures de géographie étaient plutôt brumeux. un pays à la langue incompréhensible, à la culture totalement inconnue. Elle avait tout de même lu des contes populaires dans la collection "contes et légendes" de Fernand Nathan, autrefois. Mais ce n'étaient pas ceux qui lui plaisaient le plus. Elle préférait ceux de la Grèce antique.





Son père lui avait certaienement expliqué sur la mappemonde où était ce vaste pays. Enseignant jusqu'au bout des doigts, et nourrissant le secret espor que chacun de ses enfants entre à Polytechnique, il ne cessait de tout explique: les sciens, les langues, la préhistoire. Et elle, rétive à ce genre de prêche, se bouchait les oreilles pour se réfugier dans un monde rêvé. Elle en avait du regret aujourd'hui. Evidemment, les manies de son père lui aurait permis de poursuivre plus loin ses études. Elle s'était marié trop tôt, mais en vérité, ne regrettait rien. Elle aimait sa vie telle qu'elle était.





Elle avait attrapé l'atlas sur l'étagère. Il avait vieille, certaines des ses pages étaient déchirées, réparées mais salies. C'était celui de son père autrefois. Après tout, la carte de Chine n'avait pas dû beaucoup changer. Elle souhaitait seulement savoir où se trouvait la Grande Muraille, connue dans le monde entier. Quelques jours auparavant, elle était arrivée dans la chambre de Mme Linh qui parlait toute seule, doucement en regardant par la fenêtre.





"La muraille...Dure sous la paume de la main...Difficile de grimper les marches...Haut... c'est haut...! Mais si beau...arriver enfin. Quelle vue...!"





Des larmes coulaient sur ses joues. Avec un mouchoir de coton elle balaya le chagrin de moments heureux qu'elle avait connus. Elle avait d'ailleurs déjà murmuré ces mots, assez souvent. Ce monument lui tenait sûrement à coeur.





Son doigt glissa sur la page. Le nord du pays. La ligne de la muraille sinuait tel un serpent, vieilles frontières qui allaient jusqu'au désert de Gobi. Marie aimerait bien y aller un jour. C'était trop coûteux pour eux aujourd'hui à cause des enfants. Un rêve qui resterait rêve quelques années encore. Finalement, d'ailleurs, c'était bien d'avoir des désirs qui resteraient inaboutis, impossibles à concrétiser. Elle n'était pas très aventureuse. Comment avait fait Mme Linh pour aller si loin une génération avant elle? Elle avait dû se marier là-bas, certainement, avec un nom comme celui-là. Etait-elle née au sein d'une famille de Français exilés? Un père ambassadeur? Elle avait l'air si distingé...Marie resta plongée dans ses pensées, sans aucune envie de descendre à la télé pour avaler une émission sans intérêt destinée prétendument à dépoussiérer le poids du jour. Elle aimait son travail, même s'il était parfois dur physiquement. Mais elle ne détestait pas aider les personnes âgées, leur parler, surtout celles qui étaient trop seules, qui n'avaient plus de famille. Elle était parfois déçue d'être restée aide-soignante et de n'avoir pas fait d'études d'infirmière. Maintenant elle ne regrettait plus rien. Surtout quand elle voyait le rythme de travail de celles-ci à l'hôpital. toujours pressées, manquant de temps toute la journée avec parfois des décisions urgentes à prendre. Finalement elle avait le sentiment d'être plus proche des gens à travers son métier. Peut-être avait-elle tort? Mais elle avait vraiment besoin de le penser. Pour continuer?





Marie réflêchissait souvent à la vieillesse. Mais n'y pensait pas du tout quand elle voyait ses parents. Pour elle, ils étaient dans âge. Il est vrai qu'ils voyageaient souvent au point qu'il fallait leur demander leurs disponibilités pour s'occuper des enfants un jour ou deux.





Elle descendit l'escalier. Finalement, savoir où se trouvait la Grande Muraille de Chine ne lui apportait rien. Elle en avait vu des photos une fois ou l'autre. Mais il fallait des raisons particulières, affectives, comme celles de Mme Linh, pour être touchée. Peut-être vivait-elle dans cette région? Peut-être avait-elle des souvenirs agréables d'un événement qu'elle y aurait vécu? Autrement, la pierre reste de la pierre et les murailles des murailles! Même si elles se dressent dans un paysage sublime. Elle devrait peut-être lire un ouvrage sur l'histoire et l'économie de la Chine? Et pourquoi finalement? Mme Linh ne retrouverait jamais ses esprits. D'ailleurs les avait-elle perdus? Peut-être n'avait-elle aucune envie de les retrouver?





Allez, vite, vite! Plus que temps d'aller au lit! Demain, il ferait jour de nouveau et le travail serait aussi écrasant! Il y avait assez de nombreux pensionnaires en dehors de Mme Linh! Allez, vite, se reposer pour récupérer de l'énergie.





Ce n'est qu'en fin de matinée, au moment du déjeuner, que Marie retrouva la vielle femme. Elle murmurait. Comme d'habitude, les yeux fixés loin, loin vers un pays inaccessible aux autres. Le pays où demeurait son esprit? L'aide-soignante s'approcha.





"Les fleurs des arbres...sont toute blanches. Si blanches...on chante à côté...Je ne comprends pas quoi...ils sont trop loin...il y atellement de soleil! Et l'eau...tellement d'eau!...les gens pieds nus...leurs longues perches...l'immensité de la terre...noyée dans l'eau...et leur travail..."





Elle se tut dès que Marie fut devant elle. Mais ne manifesta rien de plus que ce brutal silence, comme s'il n'y avait personne près d'elle.





-Ils plantent le riz?, essaya la jeune femme. Aucune réponse. L'aide-soignante saisit les poignées du fauteuil roulant pour la pousser jusqu'à la salle à manger. A midi, toutes les personnes âgées déjeunaient dans cette pièce. il fallait souvent les aider. Mme Linh tout au moins.





Le repas pris en commun était bruyant. Mais pas désagréable. il fallait pourtant faire vite avant d'emmener les pensionnaires à la grande salle d'activités pour y passer l'après-midi. Histoire de jouer aux cartes ou à d'autres jeux. Belote et rebelote- Mme Linh n'y participait bien sûr pas. Elle en bougeait pas, droite dans son fauteuil roulant. elle ne parlait pas, mais souriait parfois. A personne en particulier. Un tic seulement, peut-être?





Ce jour-là, Marie ne put descendre comme à l'accoutumée. Mme Linh paraissait malade. Brutalement. une grande difficulté à respirer, ce qui ne lui arrivait jamais. Elle l'emmena rapidement à sa chambre. Aidée par une autre soignante, elle la déshabilla après avoir appelé le médecin. Et resta près du lit avec l'infirmière. L'état de la vielle dame semblait empirer rapidement. L'angoisse se lisait dans les yeux de Mme Linh, qui attrapa la main de Marie. Le médecin était arrivé en urgence, il ausculta la poitrine de la vieille dame, prit sa tension, le souci marqua son front.





-De la cortisone tout de suite, madame! demanda t'il à l'infirmière." et vous, restez avec elle pour le moment!" dit-il à Marie.





Après la piqûre, l'angoisse sembla quitter Mme Linh. Elle avait repris les doigts de Marie, qui lui parlait doucement. Elle ferma les yeux. Son état allait-il s'améliorer? Marie caressa le visage légèrement crispé pour en retirer un morceau de coton qui s'y était déposé. Et attendit.





Quelques minutes plus tard, les lèvres de la vieille femme bougèrent, elle murmura:





"C'est si dur de mourir!





-vous n'en êtes pas là!





-Si, je le sais...c'est...le bout de la route...laissez-moi partir!..."





Marie était stupéfaite. Pour une fois Mme Linh participait à une conversation. Des larmes roulaient sur ses joues.





"c'est difficile de s'en aller" osa Marie.





-Non, il n'y a...qu'une chose...je ne reverrai jamais...ces murs...me plaisaient tellement...quand...j'étais jeune...





-Oui, la Grand Muraille de Chine? Si belle sous le soleil? Et les rizières...





La vielle femme ouvrit grand les yeux.





-Non, ceux de ...Guérande!...me manquaient...tellement quand...j'étais là-bas...en Asie...Si difficile, c'était si difficile cet exil...Sa pierre me manque tellement...pourtant...je suis si près. L'hôpital...pas si loin...du Rempart...personne pour m'emmener...jusque là...toutes ces années..."





Il lui était difficile de parler. sa trachée sifflait.





Elle ferma les yeux et expira. doucement.





Marie se dirigea vers la fenêtre. il lui fallait appeler le médecin et les infirmières. elle savait que ce soir, sur le chemin de la maison, elle passerait devant les remparts. Et qu'elle s'arrêterait afin d'en caresser la pierre pour la première fois. Au nom de la "Chinoise". -annaig renault-la chinoise- cette nouvelle provient d'un recueil "dernières nouvelles de Guérande" éditions gourenez-il s'agit d'une demande faite à treize écrivains bretons d'écrire une nouvelle sur Guérande et la presqu'ile guérandaise dans le cadre du festival du livre en Bretagne de Guérande. -merci à chantal pour les photos-





lundi 27 avril 2009

Nilda Fernandez , Mercedes Sosa "Mon amour"

Kristin Asbjørnsen "Snowflake"

envoyé par: johansf

la corée du nord: l'autre pays du carnaval

à la terrasse














































C'est la fête aux escargots, enfin à ceux qui pourront béatement profiter de la douche. Pour les autres qui vivront la "surprise" d'être embarqués, ce sera sans doutes une autre histoire même si on pourrait penser que l'on ne fait jamais de beurre d'ail par hasard, et d'ailleurs c'est prouvé, il faut toujours se méfier et "un escargot avec un révolver, ça s'appelle: un gangsteropode". (merci jonas pour le commentaire scientifique ) Comment expliquer autrement l'aventure moderne vécue par quelques membres du collectif 44=BREIZH de retour de manif et sirotant un breizh-cola à la terrasse d'un café nantais.









Je m'excuse d'avance d'avoir interprété le contenu de leurs verres vu (si on veut) que je n'y étais pas, puisque je me trouvais à peu près à la même heure, avec quelques ami(e)s autour d'une table sur une ile briéronne et je ne buvais pas de breizh-cola. Pour la suite de l'histoire je leur passe le micro, y'a plus que ça à faire, croyez-pas?:


















"Dès 14h, le collectif 44=BREIZH commençait sa journée militante par uneintervention auprès du « débat participatif » proposé par le CRJ des Paysde la Loire, rue de la Tour d'Auvergne à Nantes. Par la voie de notreporte-parole, 44=BREIZH obtenait une courte intervention et exprimait sonpoint de vue sur le caractère faussement démocratique que voulait souventse donner la région Pays de la Loire dans ses campagnes de communication,alors que celle-ci s'oppose toujours depuis des dizaines d'années à touteforme de référendum sur la question de la Réunification de la Bretagne.Beaucoup de dents grincèrent, mais plusieurs personnes apprécièrent,sourire en coin.Appelant à la manifestation unitaire contre toutes les répressions qui setenait à 15h, des membres de notre collectif, du SLB/skol-veur etd'Emgann, se sont donc ensuite rassemblés derrière la banderole Breizhistance, afin de rappeler la répression politique dont souffre régulièrement le mouvement d'émancipation national Breton et de dénoncer celle qui s'abat sur les défenseurs de l'Hôpital de Carhaix, les opposants à l'aéroport de NDL, les manifestants de Saint-Nazaire, etc.... Après undébut de manifestation unitaire et animée d'environ 400 personnes, àmi-parcours, un certain nombre de personnes a commencé à s'en prendre auxvitrines d'agences immobilières, de banques, d'assurances, etc... À cemoment, le cortège Breizhistance a quitté la manifestation avec d'autres comités de soutien et organisations politiques, afin de protéger notamment notre voiture sono. Notre participation à cette manifestation a consisté à diffuser des tracts, crier quelques slogans et diffuser de la musique. En effet, nous ne partageons pas l'analyse faite par certains sur l'utilitépolitique d'une contestation s'exprimant par le cassage systématique devitrines. N'importe quelle personne présente ce jour n'aura pu confondre le mode d'action des autonomes et celui plus pacifique que nous avons choisit. Aucune interpellation n'était à déplorer durant la manifestation. Après la manifestation, la préfecture veut des coupables !Près d'une heure après la fin de la manifestation, une vingtaine depersonnes ayant composée notre cortège sirotait un verre dans une ambiance familiale en terrasse du Cercle Rouge, bar situé rue des Carmes. A unmoment est apparût au bout de la rue l'officier de la DCRI chargé des «affaires bretonnes » sur Nantes, bien connu des militants et vice et versa. Accompagné de plusieurs policiers, il leur indiquait la terrasse à laquelle nous étions installés. En quelques secondes, celle-ci fûtentourée d'une dizaine de policiers exigeant que toutes les personnes présentes se soumettent à un contrôle d'identité. Surpris et étonnés, nous fûmes plusieurs à leur poser la question de l'utilité de ce contrôle, sachant que l'identité de la plupart d'entre nous leur était déjà connue et que nous ne voyions pas le danger que nous pouvions représenter à boire un verre à cet endroit, accompagnés d'enfants qui plus est. Les policiers nous demandaient de nous exécuter, point. Désapprouvant cette mascarade policière nous avons refusé et leur avons demandé de nous laisser tranquille et de partir, ce qu'ils n'ont pas fait. Les gérants du bar ontégalement été extrêmement surpris de la situation et leur ont demandé dene pas faire de problèmes et de nous laisser en paix, sachant que nousétions les clients de son bar, lieu privé. Voyant que les policiers appelaient des renforts, nous avons décidé d'appeler la presse pourqu'elle puisse constater l'absurdité de la situation. C'est à ce moment là que tout s'est enchaîné, et qu'un militant, ainsi que notre porte-parole furent interpellés :« J'étais rentré dans le bar pour appeler la presse. J'y étais depuis cinq bonnes minutes et je discutais avec un journaliste au téléphone. D'un coup, une demi douzaine de policier en tenue anti-émeute entrèrent dans lebar. Sans que je m'y attende, un policier me fit une clef de bras en me passant les menottes, j'eus à peine le temps de comprendre ce qui sepassait que je vis des coups de matraque pleuvoir autour de moi avant d'être violemment projeté au sol. Menotté et un genou de policierm'écrasant le visage, j'entendais autour de moi des cris et des bruits deverre sans discerner ce qui se passait. Une fois relevé, j'eus le temps d'apercevoir un camarade la tête en sang et l'enfant d'un ami terrorisé qui pleurait. Les passants autour restaient pantois, indignés par le sméthodes des policiers. Une fois au poste, ceux d'entre eux qui m'avaien tinterpellé m'indiquèrent que j'avais été arrêté car j'avais soi-disant été vu cassant des vitrines boulevard Guist'hau. Alors que les policiers se foutaient de moi et me criaient dessus, je m'aperçus qu'ils croyaient qu'il n'y avait que moi à avoir été interpellé. Quelques temps après, je vis arriver Alan Haye au poste qui avait connu la même infortune que moi.» témoigne Jonathan Guillaume. Solidarité face à la répression ! Pendant ce temps, la solidarité s'organisait et une quarantaine depersonnes se sont rassemblées pendant plusieurs heures devant le commissariat Waldeck-Rousseau. Les premières brèves à la radio indiquaient que « deux jeunes casseurs avaient été interpellés lors de la manifestation ». Après plus de 16 longues heures de garde à vue éprouvante, nos deux camarades sortaient ce matin avec une convocation au tribunal de Nantes pour rébellion, le 14 octobre 2009. Nous dénonçons fermement la répression politique arbitraire qui s'exerce contre notre mouvement et notamment notre porte-parole. Il y a peu, 6 de nos membres ont été condamnés en février dernier à 30 000 euro d'amende, 2 mois de prison avec sursis et 100 heures de TIG pour de simple tags sur des panneaux Pays de la Loire®. Nous souhaitons également faire savoir que notre porte-parole a été convoqué quatre fois à la gendarmerie et au commissariat pour des interrogatoires. Il passera en comparution le 16juin à Nantes pour avoir été surpris en compagnie d'un membre de 44=BREIZH en train de prendre en photo un barbouillage pro réunification à Nozay ennovembre 2008. L'arrestation clairement ciblée et arbitraire de samedi,t émoigne de la répression politique que nous dénoncions ce même jour.Plusieurs personnes ont été blessées, recevant des coups de matraques,trainés au sol ou gisait du verre brisé, ... Une personne a été hospitalisée en urgence à cause d'un traumatisme crânien suite à un coupde matraque sur la tête, et a du avoir plusieurs points de sutures. Desplaintes vont être déposées contre les policiers. Nous demandons à toute personne ayant été témoin de la scène, ou possédant des photos ou vidéosde ce moment de nous contacter par mail à stourmomp at no-log.org Plutôt que de nous faire peur, la répression nous montre la nécessité de nous mobiliser ensemble contre les dérives autoritaires et anti-démocratiques de l'Etat en Bretagne !"


















Pour illuster cet article, je ne vous proposerais pas de photos d'agents des forces publiques procédant à l'arrestation de quelques citoyens, d'abord c'est assez éprouvant à vivre pour ceux à qui -ça peut-pourra-pu-arriver- , ptêt pas la peine d'en rajouter- et puis outre le fait que mon adolescence ayant largement foutu le camp, sans demander la permission d'ailleurs salop de jeune, je ne suis plus vraiment fétichiste ou rome en kit de ce genre de prise sur le vif, et n'oublions pas non plus une loi bien française qui poursuit ceux qui auraient l'idée de faire une expo de policiers en exercice. Mais franchement à part pour mettre parfois un nom sur des bavures, je ne vois pas l'utilité d'un tel spectacle, est ce vraiment décoratif au dessus de la cheminée ? je vous le demande! et c'est ainsi qu'il a été donc décidé en plein stage du plenium central de rédaction à la campagne, de présenter quelques clichés plus reposants pour l'esprit de la brière sur son 4em week-end d'avril-








C'est ainsi et j'vois rien à rajouter pour l'instant.








"un peu fleur bleue peut-être"







Mais n'est ce pas plutôt préférer la verdure au panier à salade?...

samedi 25 avril 2009

lambchop - is a woman

envoyé par: vacantmoon

HQE!!! -et mon Q c'est du HE?



-au bar des aviateurs-

"Ah dis donc saint-ex, t'es au courant ils vont construire à notre dame un aéroport HQE ?

-"Ben c'est côa ça charles ?"

-"HQE? c'est un concept, ça veut dire haute qualité environnementale!"

-Ah oui je vois bien un aéroport HQE c'est un aéroport qu'on ne construit pas!"

-"Sacrès antoine t'es un comique!"

- Franchement charles c'est un peu comme si tu me parlais d'une centrale nucléaire bio- tu y crois à ça tôa?..."
-(merci rémy pour le dessin)-

Tricot machine "L'ours"

envoyé par grosseboite

MOVITS! - Äppelknyckarjazz Video (Officiell)

envoyé par movits TV

BABYLON CIRCUS - MARIONS NOUS AU SOLEIL - CLIP VIDEO OFFICIEL

envoyé par babylonCircusChannel

vendredi 24 avril 2009

l'odeur de la panne





























Il fallait boucler ce foutu journal mais le vendredi soir avait toujours l'odeur de la panne...celle de l'inspiration, mélange de vieille sueur poussée au demi et à l 'étuve soudaine d'un soleil se réveillant pour bientôt retourner se coucher sur une fenêtre sale et complètement à l'ouest . Les téléphones avaient fini par se taire, en même temps que le départ de la secrétaire de rédaction, josiane, comme si les "clients" l'avaient vu ramasser conciencieusement ses petites affaires, ranger sa trousse et sa bouteille d'eau dans son grand sac vert et entonner le traditionnel: "bon ben j'y vais à lundi, bon week-end tout le monde" le tout le monde en question, se résumant à ma pomme et à celle de adrien mon collègue des sports et particulièrement de la cinquième mi-temps. Il terminait, la gitane au bec, un article sur un championnat départemental de boule nantaise; Devant mon incrédulité qu'il prit sans doutes pour de l'intérêt pour le sujet , il m'avait expliqué que cela existait depuis le début du siècle dernier mais que même à nantes très peu de gens la connaissaient- Ah! lui avais-je répondu -histoire de dire quelque chose- je comprends pourquoi ils ont pas fait un championnat européen, il me jetta un oeil circonspect par dessus ses hublots, haussa les épaules, finit son verre de bière, rota, écrasa sa clope dans le cendrier pernod, se gratta la chemise et le ventre rebondi qu'allait avec, et retourna aux touches de son clavier -Et j'en fus quitte pour soupirer en regardant l'écran bleu et vide qui me narguait comme chaque vendredi soir ou presque. Demain c'était une grande marée, j'avais rendez-vous à 10h avec lydie et son père pour aller à la pêche aux rigadeaux plage benoit, et je n'avais aucunement l'envie de m'éterniser dans cette pièce surchauffée en compagnie d'un collègue gentil certes mais ayant une hygiène quelque peu réduite qui m'obligeait à respirer à minima. Ne dites surtout pas à ma mère que je suis grouillot dans une feuille de chou de l'estuaire, elle s'imagine que je suis grand reporter au bout du monde...







(photos et montages envoyés par serge)

petite fugue pour un violon


Toucouleur

envoyé par youbabs 40

Né quelque part Maxime Le Forestier

envoyé par rosenfelds 84

"On choisit pas ses parents,
on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus
les trottoirs de Manille
De Paris ou d'Alger
Pour apprendre à marcher
Etre né quelque part
Etre né quelque part
c'est toujours un hasard
nom'inqwando yes qxag iqwahasa (2 fois)

y a des oiseaux de basse cour et des oiseaux de passage
Ils savent ou sont leur nids, quand ils rentrent de voyage
ou qu'ils restent chez eux
Ils savant ou sont leur oeufs

etre né quelqur part
Etre né quelque part
c'est partir quand on veut,
Revenir quand on part

Est-ce que les gens naissent
Egaux en droits
A l'endroits
Ou il naissent
nom'inqwando yes qxag niqwahasa

Est-ce que les gens naissent Egaux en droits
A l'endroit
Ou ils naissent
Que les gens naissent
Pareils ou pas

On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
De Paris ou d'Alger
Pour apprendre à marcher

Je suis né quelque part
Je suis né quelque part
Laissez moi ce repère

Ou je perds la memoire
Nom'inqwando yes qxag iqwahasa
Est-ce que les gens naissent... "

le bleu de la question
















"L'homme est fait de la matière de l'arc en ciel il est couleur. Le jaune le bleu nilotique le noir le rouge d'Amérique le blanc, le blanc aussi est couleur.





D'autres couleurs existent que je ne connais pas qui sont à l'intérieur dans les coeurs et les âmes couleurs qui paraissent qui transparaissent dans les beaux yeux des femmes les yeux des hommes l'iris et le frais cristallin des enfants.





Iris bleu iris violet iris marron iris vert iris noir, tout ce champ de fleurs naïves tourné en grand jardin vers le soleil visible transparence de l'air feu de l'orage et l'invisible aussi que l'homme voit si même il dit ne pas le voir cela qui fait de nous l'humanité tissage et métissage.





Celle qui rêve et qui vit qui crée et souffre qui souffre et s'interroge et qui est vraie de la vérité des vraies racines.





Hommes et femmes ayant rendez-vous de parole sous l'arbre des prairies. Leurs pâssions leurs récits leurs fables leurs poèmes conduits comme un troupeau vers la trompe d'Eustache. Mots chanteurs nidifiant. Puis, tout quitté, l'incompréhensible vache laboure avec ses cornes le bleu de la question." -salah stétié-










"Etre radical, c'est prendre les choses par la racine. Et la racine de l'homme, c'est l'homme lui-même." -karl marx-





"On ne peut rêver que si on a les pieds sur terre. Plus les racines sont profondes, plus les branches sont porteuses." -juliette binoche-





"Le passé prend racine dans l'avenir." -hafid aggoune-





"La racine est une fleur qui dégaine la gloire." -khalil gibran-





"Les racines des mots sont-elles carrées ?" -eugène ionesco-





"Quand la racine est sauve, le feuillage revient étendre sur la maison son ombre." -eschyle-





" Seul l'arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c'est dans cette lutte que ses racines, mises à l'épreuve, se fortifient." -sénèque-





"Chacun a son monde, le tout est de planter ses racines dans la terre qui nous convient."-marc levy-





"Rien ne commence dans l'enfance, même si l'on se berce de premières fois. Tout a déjà pris racine avant, sans qu'on s'en aperçoive." -florence delaporte-










"Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel hommes des pays loin cobayes des colonies. Doux petits musiciens soleils adolescents de la porte d’Italie Boumians de la porte de Saint-Ouen Apatrides d’Aubervilliers brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied au beau milieu des rues Tunisiens de Grenelle embauchés débauchés manœuvres désoeuvrés Polacks du Marais du Temple des Rosiers
Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone pêcheurs des Baléares ou bien du Finistère rescapés de Franco et déportés de France et de Navarre pour avoir défendu en souvenir de la vôtre la liberté des autres
Esclaves noirs de Fréjus tiraillés et parqués au bord d’une petite mer où peu vous vous baignez Esclaves noirs de Fréjus qui évoquez chaque soir dans les locaux disciplinaires avec une vieille boîte à cigares et quelques bouts de fil de fer tous les échos de vos villages tous les oiseaux de vos forêts et ne venez dans la capitale que pour fêter au pas cadencé la prise de la Bastille le quatorze juillet
Enfants du Sénégal dépatriés expatriés et naturalisés
Enfants indochinois jongleurs aux innocents couteaux qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés de jolis dragons d’or faits de papier plié
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés qui dormez aujourd’hui de retour au pays le visage dans la terre et des bombes incendiaires labourant vos rizières
On vous a renvoyé la monnaie de vos papiers dorés on vous a retourné vos petits couteaux dans le dos
Etranges étrangers
Vous êtes de la ville vous êtes de sa vie même si mal en vivez même si vous en mourez."-étranges étrangers-jacques prévert-










"Ali bafouille son français Giuseppe rêve du soleil Kasongo agite une amulette Amalia rit de ses lèvres de poivron
Dans la cour ils éclatent en rires clairs sur la marelle dessinée Et moi Benoît seul dans mon coin où l’ombre devient fraîche je déballe une sucette parce que mon papa croit que les rois sont blancs
" -d'ailleurs et d'ici-michel voiturier-

jeudi 23 avril 2009

la nuit du voyage a un parfum de blues











Qu'il soit moderne, gitan ou électro, le flamenco s'était donné rendez-vous à "la nuit du voyage" autour de mellino des négresses vertes: musiques du monde, danses et fanfare balkanique (rien à voir avec un piteux maire de la banlieue très parisienne-voix mad-off) -organisation et détails: la pena planta tacon - (oui je sais y'a pas ma-tilde, j'lai pas trouvé)-



Pour ceux qui n'y étaient pas , il faut se dire qu'il n'y aurait pas eu assez de place pour tout le monde, alors attendons la septième édition - Ne comptez-pas pour autant sur moi, pour vous raconter la soirée, je n'y étais pas non plus, mais pourquoi faudrait-il toujours parler de ce qui va bientôt arriver alors qu'on n'était même pas là où ça c'est passé avant -heing? - et ollé! -vous remarquerez quand même, que pour me faire pardonner j'ai mis deux fois l'affiche: une pour vous, une pour moi -sympa non?-

Vous raterez peut-être également "parfum de blues" à saint-aignan de grand lieu -salle de la pavelle- samedi prochain à 20h- mais là au moins on ne pourra pas dire que vous n'avez pas été prévenu et j'aurais la conscience tranquille et la fierté (toute modeste bien entendu-hu!) d'avoir oeuvré pour le rayonnement de la culture au bord du lac. -au programme philippe ménard -voodoo doctors et crimson daze - hi! ha! -

mercredi 22 avril 2009

Gregorian - Voyage, Voyage

envoyé par brigitte

Kutiman-Thru-you - 03 - I'm New

envoyé par kutiman

All is full of love

envoyé par: optionalinfo

une certaine idée du sport




Un message du collectif: 44=BREIZH




"Quelques membres du collectif 44=BREIZH étaient présents le samedi 18avril pour la deuxième édition des « 10 km de la région Pays de la Loire » à Nantes. Il ont parcouru les 250 derniers mètres de la course affublés de masques à l'effigie de Jacques Auxiette et habillés dans le style colonial. Ceci afin de dénoncer les récents propos de Jacques Auxiette, président de la région des Pays de la Loire, qualifiant la réunification de la Bretagne d'« annexion des temps modernes », alors que c'est bien la partition de la Bretagne qui crée une situation empreinte de colonialisme envers le peuple breton. Les « clones » de Jaques Auxiette ont été accueillis avec les sourires et des applaudissements ironiques de la part des spectateurs...C'était aussi l'occasion de dénoncer la volonté des « Pays de la Loire »de faire coïncider le périmètre des organisations sportives avec celui de la région illégitime, ce qui crée de nombreuses discriminations en empêchant notamment les habitants de Loire-Atlantique de rencontrer leurs compatriotes lors des compétitions de niveau régional.Le secret espoir des promoteurs de la pseudo-identité ligérienne, c'est que le sport contribue à leur politique globale de création identitaire,au même titre que le modelage des consciences dans les lycées. M. Auxiette affirme lui-même qu'il a la « ferme conviction » que le sport « anime les territoires », et, ajoute-t-il « nous l'associons à tous les champs de la politique régionale et nous lui donnons toute sa place au sein de nos réflexions sur l'avenir et la construction d'une région » (1). 44=BREIZH demande a chacun de rester vigilant tant l'instrumentalisation de la pratique sportive est une constante des régimes répressifs et peu respectueux des droits de l'homme."


(1)brochure « Pays de la Loire : une ambition sportive »




Pour continuer de manière humoristique sur le sujet "sportif," à quelques mois du tour de france, olivier nous envoie une vidéo retraçant les glorieux exploits de quelques héros du pédalier...




mardi 21 avril 2009

comme à l'habitude
















Comme à l'habitude, ouvrir la fenêtre de la salle de bain au lever, avant le coucher aussi , prendre la température et se dire sans même s'en rendre compte, comment va mon monde? L'espace réservé par des hasards de vie, les quelques mêtres carrés ou des hectares à perte de vue, l'océan qui s'écume et la montagne infidèle, un arbre s'étiole mais un arbre quand même, la maison d'en face qui s'illumine à heures fixes... Ne rien savoir de plus mais retrouver ses marques comme sur une terre pacifiée. Chacun à son endroit, un univers marqué de repères tellement personnels, qui font l'histoire d'une vie ou d'un passage - des couleurs et des sons aussi, l'église qui s'égrène avec peut-être un léger retard d'après ta montre qui tombe pile, le camion des éboueurs deux fois par semaine, le néon vert de la pharmacie qui s'affiche en température et les vaches qui filent à la traite délivrance...Mais j'allais oublier, autant de saisons, le vent qui tourne entre lisier et café qui brûle chez le torréfacteur du bout de la rue, le marin annonciateur de pluie, le bébé de la dame rousse du huitième qui pleure chaque soir...Nous sommes faits de ce que nous appréhendons, remuons, trouvons, découvrons au fur et à mesure de l'aventure qui fixe notre quotidien d'humain à deux pattes et le cerveau entre et quand chacun regagne la boite décorée par ses soins, ses envies, ses moyens et qu'il entrouve l'espace d'un instant la fenêtre qui s'habitue à force , c'est peut-être pour vérifier si chaque chose est à sa place dans le décors de ses certitudes.

Didier Squiban - Molene - Ar Baradoz

envoyé par: stephlin20

poète ferrailleur











Sculpteur de mouvements, poète ferrailleur...




-Robert coudray est cinéaste de formation, tailleur de pierre par tradition, récupérateur par fascination, sculpteur par passion, créateur par vocation, éveilleur par mission-




"Mon ambition est, au travers de ce lieu et par mon ouvrage de donner du bonheur aux gens, de les inviter à leur propre aventure et d'entrouvtir les murmures de l'âme." (les textes et photos proviennent d'une plaquette de présentation et de tourisme en bretagne.com)

OH la L.A.




SOLUTIONS - by tedMEDIA productions

vu sur: http://keitarostory.blogspot.com/

La Nuit Je Mens - live - Alain Bashung

On m'a vu dans le Vercors
Sauter à l'élastique
Voleur d'amphores
Au fond des criques
J'ai fait la cour a des murènes
J'ai fais l'amour
J'ai fait le mort
T'etais pas née
A la station balnéaire
tu t'es pas fait prier
J'etais gant de crin, geyser
Pour un peu, je trempais
Histoire d'eau

La nuit je mens
Je prends des trains
a travers la plaine
La nuit je mens
Je m'en lave les mains.

J'ai dans les bottes
des montagnes de questions
Ou subsiste encore ton écho
Ou subsiste encore ton écho.
J'ai fait la saison
dans cette boite crânienne
Tes pensées, je les faisais miennes
T'accaparer, seulement t'accaparer
d'estrade en estrade
J'ai fait danser tant de malentendus
Des kilomètres de vie en rose
Un jour au cirque
Un autre a chercher a te plaire
dresseur de loulous
Dynamiteur d'aqueducs

La nuit je mens
Je prends des trains a travers la plaine
La nuit je mens
effrontément

J'ai dans les bottes
des montagnes de questions
Ou subsiste encore ton écho
Ou subsiste encore ton écho.
On m'a vu dans le Vercors
Sauter à l'élastique
Voleur d'amphores
Au fond des criques
J'ai fait la cour a des murènes
J'ai fais l'amour
J'ai fait le mort
T'etais pas née
La nuit je mens
Je prends des trains a travers la plaine
La nuit je mens Je m'en lave les mains.
J'ai dans les bottes des montagnes de questions
Ou subsiste encore ton écho
Ou subsiste encore ton écho.

la nuit je mens...

sous les étoiles exactement





























"Il y a ceux qui travaillent et ce n'est pas plus simple pour qui ne peut dormir. C'est toujours long d'aller au bout de sa nuit







au moins on peut se dire qu'on a enfin le ciel comme pour soi seul.







La nuit le bruit du jour tombe. Les heures sont plus longues de rien plus longues plus belles parfois aussi.







Celui qui parle écoute à l'autre bout dans un meilleur silence autour pour rire ou revenir à soi. Ce n'est pas plus simple que le jour mais c'est ouvert.







La nuit ceux qui travaillent on ne les voit pas nous les gens du jour. On sait seulement qu'on peut acheter le pain le matin à six heures quand l'hiver glace la rue et qu'il est bon ce pain chaud de la nuit.







On ne dort pas on trie on écrit on pétrit on assemble on veille on roule on bosse on attend qu'au bas du ciel revienne comme trembloter du blanc.







Le poème aussi est façon de voir venir du fond du sombre les mots comme un ciel d'aube." -sous les étoiles exactement-antoine emaz-
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