samedi 28 février 2009

Il Cantico delle Creature - Angelo Branduardi

l'élysée comme si on y était ..ou presque


C'est marius qui m'envoie un lien pour aller se promener dans la maison du président, on peut même en restant cliqué sur chaque photo avoir une vue panoramique à 360°. J'sais pas qui c'est qui s'occupe de la déco mais c'est pompeusement et royalement chicos, ça doit plaire sans doutes à certains. Si ça vous tente vous pouvez même envoyer une bafouille au pdg de la boutique, mais attention, un conseil, vous savez comme il est susceptible alors, restez polis...enfin c'est vous qui voyez! on suit le guide, c'est par ici

vivre et mourir


"Ne chantez pas la Mort, c'est un sujet morbide; Le mot seul jette un froid, aussitôt qu'il est dit. Les gens du "show-business" vous prédiront le "bide" C'est un sujet tabou... Pour poète maudit La Mort!La Mort! Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles Il semble que la Mort est la soeur de l'amour La Mort qui nous attend, l'amour que l'on appelle Et si lui ne vient pas, elle viendra toujours La Mort La Mort...La mienne n'aura pas, comme dans le Larousse un squelette, un linceul, dans la main une faux mais, fille de vingt ans à chevelure rousse en voile de mariée, elle aura ce qu'il faut. La Mort La Mort...De grands yeux d'océan, une voix d'ingénue Un sourire d'enfant sur des lèvres carmin. Douce, elle apaisera sur sa poitrine nue mes paupières brûlées, ma gueule en parchemin. La MortLa Mort..."Requiem" de Mozart et non "Danse Macabre"(Pauvre valse musette au musée de Saint-Saëns!) La Mort c'est la beauté, c'est l'éclair vif du sabre. C'est le doux penthotal de l'esprit et des sens. La Mort La Mort...Et n'allez pas confondre et l'effet et la cause La Mort est délivrance, elle sait que le Temps quotidiennement nous vole quelque chose la poignée de cheveux et l'ivoire des dents La Mort La Mort...Elle est Euthanasie, la suprême infirmière. Elle survient, à temps, pour arrêter ce jeu; Près du soldat blessé dans la boue des rizières chez le vieillard glacé dans la chambre sans feu; La Mort La Mort...Le Temps, c'est le tic-tac monstrueux de la montre. La Mort, c'est l'infini dans son éternité Mais qu'advient-il de ceux qui vont à sa rencontre? Comme on gagne sa vie, nous faut-il mériter. La Mort La Mort...La Mort?..." -jean- roger caussimon-

Ben dis-donc! robert,
















"Ben dis-donc, robert, t'as pas l'air inspiré aujourd'hui" -je précise pour ceux qui auraient loupé une maille du tricot que -robert- c'est moi même, j'ai tendance à m'appeller comme ça quand je me cause dans le poste, et parfois aussi raoul ou rené quand je prends mes R; Et sinon, les guillemets c'est pour la ptite voix intérieure qui reflexionne régulièrement et qui signe -c'est selon: voix off ou justement -petite voix intérieure- ou -n.d.c. (note du claviste) ou ... entre parenthèse. et c'est vrai, convenons-en, que sur les coups de presque cinq heures ("oh oui encore" - le fouet de paul préboit-) j'avions l'inspiration dans les chaussettes. c'est une image bien sur, je signale pour les lourds ou mal entendants, inutile d'aller chercher si elles vous montrent du doigt. En général, chez le bipède moyen et basique ça ne se tient pas par là. Oui mais alors où ? répondit l'écho - "un point de détail" comme dirait un breton vite oubliettes dans les cabinettes, "on sait bien que chaque jour suffixe à sa peine seulement, on est déjà demain! et je n'ai pas la moindre idée de ce que je pourrais bien raconter ici même, présentement et perse au nellement. "Allons! mon bon" -petite voix moyennageuse- "ne vous inquiétez donc point, et puis où avez vous lu quelquepart qu'il phallusse que vous rende à scier une copie pour chaque jour que dieu con fite?" Et oh! le copiste médiéval, je sais bien que personne ne m'oblige à pondre chaque lune, un billet dur ou doux , mais vous avez pensé à mon public, hein(g)?... Et là mon xylographe attitré je vois bien que le doute fait pernissieusement son ptit effet sous sa presse inspirée et pour la bouddhique somme qui le tient encore éveillé, il plonge de ses deux chacras de morue dans les eaux -où qu'elle est fraicheu" des isles lofoten. "Et bien, en vla un qu'on reverra pas de si tôt" pensais-je, en contemplant mes blessures internes, visibles à l'oeil nu quand il est exercé. Dame! j'ai l'air de me gausser comme ça; seulement, finalement, au bout du compte et de la jetée réunis, ça ne changera pas la cour de l'humanité si un jour par hasard ou lassitude ou par pitié je ne dis rien, mais alors ce qui s'appelle: rien de rien. Haie non, qu'est -ce que vous croyez! je ne regretterais rien! et d'ailleurs personne même pas moi s'en apercevra! c'est dire. Mais ne croyez-pas que cela me désole, y' pas d'indispensable, même pas et surtout ceux qui croient laborieusement le contraire comme par exemple l'agité du bocal de neuilly qui s'imagine qu'à chaque fois qu'il se hausse sur ses ptits pieds rageurs y'a le monde qui retient son souffle alors que le monde... c'est plutôt qu'il s'empèche de rire, par politesse , ou qu'il a même pas fait gaffe qu'il avait marché sur un truc qui colle aux semelles. Non! l'idée générale, mon adjudant c'est qu'ici bas on se présente tranquillement en prenant les patins, et quand on repart un peu plus tard, on le fait en fermant délicatement la porte, et entre les deux? Hé! hé! c'est rien que du vent, qui nous ballote et à nous de saisir dans quel sens il va , vi! parce qu'il est du genre changeant le bougre. et d'ailleurs ô maman où je vous cause je sens bien qu'il a déjà tourné z'et fraichit et qu'il va me falloir réduire la voile- allez matelot "hisse et oh santiags no" on tire sur le bout ("mais non pas celui là grand voyou" -ndc) et l'on ramasse la toile - tous ensemble, tous ensemble ouaiche! ouaiche! et sur ces entrelacs je vous souhaite d'avance et ainsi de suite une bon week-end et même et surtout pour ceux qui comme moi (mais pas cette fois) peuvent bosser tous les jours de la semelle et même les fériés et d'ailleurs surtout les nuits. mais non! c'est pas pour gagner plus... vous pouvez pas le ranger cinq minutes dans la malle du grenier vot pantin qui fatigue! (il est pas de pantin il est de neuilly -le cartographe d'astreinte-)

vendredi 27 février 2009

renaissance


"Sortir de la crise par la relance de la consommation est sans aucun doute la pire des inepties qu'il soit possible d'entendre aujourd'hui; or, professée par les experts de droite comme de gauche et entonnée par les politiciens, elle dit bien l'incapacité des uns comme des autres à proposer un autre modèle de gouvernance que celui usité depuis plusieurs décennies. La consommation est une source de destruction invraisemblable de ressources humaines et naturelles et prolifère à partir d'un gaspillage qui, jour après jour, pousse la planète vers le gouffre. Et si le pire n'est jamais certain, il devient de plus en plus probable au fur et à mesure que l'homme retarde la prise de décisions nécessaires à sa propre survie. La crise de civilisation dans laquelle se trouvent plongées les sociétés contemporaines requiert un mouvement comparable à la Renaissance du 16èm siècle; à cette époque, l'affaiblissement de l'idée de Dieu et l'ouverture des limites du monde provoquent une crise de pensée sans doute comparable à celle d'aujourd'hui sous l'effet de la complexité des savoirs et de la mondialisation. Et, si l'histoire ne se répète pas, au moins est-il possible d'en retenir les leçons. Ce n'est donc pas la consommation qu'il faut soutenir mais la création. Sur les milliards consacrés aux banques et autres constructeurs automobiles, il faut ponctionner les sommes nécessaires à l'édification de lieux de développement et de transmission des svoirs. Il faut construire des écoles et des universités de tous les âges. Il faut regarder d'un oeil bienveillant l'émergence d'écrivains, de poètes et de philosophes. Il faut soutenir l'édition, fgavoriser la diffusion des revues et l'émergence de médias de qualité. Il faut multiplier les espaces de rencontres artistiques et d'innovations technologiques. Il faut renforcer le travail social. Toutes choses que ne font pas les gouvernements actuels habitués à considérer les richesses ailleuirs que dans l'humain." -renaissance- lucien bargane-lien social n°917- page 5-chronique-

jeudi 26 février 2009

Altan - Dúlamán

Seth Lakeman Cambridge Folk Festival BBC

une pensée non sans fondement


y'a bon bwana


Fête de nuit , fête de jour, fest-noz, fest-deiz... A l'heure où la commission balladur rend sa copie concernant le découpage du territoire, rappellons que notre département- la loire-atlantique est profondément breton, n'en déplaise à quelques jurassiques jacobins qui regrettent peut-être l'époque où des instituteurs républicains -sur recommandation d' inspecteur de l'éducation nationale ou recteur d'académie-mettaient un sabot autour du cou des enfants qui osaient parler leur langue maternelle dans les classes ou cours de récréation. Mais n'est ce pas la même histoire qui se vit aux antilles et que l'on feint de découvrir... Au nom du centralisme soit-disant fédérateur , on musèle les différences, on exploite sans vergogne, on joue à l'assistanat en privant un peuple du droit d'utiliser et de développer ses propres ressources. On préfère sans doutes subventionner quelques descendants des négriers, afin qu'ils continuent à polluer les sous-sol en utilisant de la chimie interdite ailleurs pour des cultures tellement exotiques n'est ce pas , installer une plétore de fonctionnaires venus de l'hexagone, organiser des niches fiscales pour les métros, et transformer des iles en parc d'attraction- ils sont tellement mignons avec leur musique et leur insouciance au soleil... faîtes la nuit, faîtes le jour et regardons bien les peuples en marche , car ils n'ont pas fini de demander des comptes.


"CRIE, HURLE, CHANTE ET DANSE….PEUPLE DE GUADELOUPE
MON ILE PAPILLON AU CŒUR DE VOLCAN
Crie et hurle ta souffrance
O mon peuple !
Aux sons de voukoum, Akyo et les autres
Qui le ka, dansent.
Mugis et rugis ton indignation,
Vaillant peuple de Guadeloupe volcan,
Devant les agissements turpides de nombre de tes élus
Qui n’ont pour toute ambition ,
Que d’assurer les mandats à prendre ou déjà acquis,
Tandis que certains autres,
En s’abritant derrière les légitimes
Revendications contre la cherté de la vie,
Dans l’ombre,
Combinent en caressant leurs désirs de se passer de,
Ou pire encore,
De Forcer ton droit de libre choix,
Sur le changement du statut politique régissant ton île !
Gronde peuple de Guadeloupe Papillon
Superbe île volcan
Qui depuis trop longtemps croule,
Sous l’exploitation et les profitassions !
Mais, tout en brandissant tes revendications,
En tous points, saches malgré tout, garder raison !
Lève toi de ta léthargie, masse mélangée imbriquée et parfaite
D’hommes et de femmes de lignées issues tant de :
Ignace, Delgrès que Lafayette et la Mulâtresse Solitude et,
En déboulées rythmées et bien ordonnées,
Tes droits, en réclamant , chante et Danse !
O ma Guadeloupe éternelle,
Extirpe enfin de ton âme à vif écorchée,
Tes grandes douleurs, depuis trop de siècles,
Accumulées !
Excise de ton imaginaire populaire,
Les séquelles-héritage de l’esclavage qui,
En alourdissant injustement et, inutilement ton présent,
Vers des horizons nouveaux, plus sereins, plus radieux,
T’empêchent en peuple mur, d’avancer ,
Tout en conservant intact dans ta mémoire collective,
Pour transmission aux générations futures,
L’exactitude et l’inhumanité des faits de ton histoire !
Crie et hurle ta peine, ton indignation et ton refus
Pour ta jeunesse, ta force vive, ton devenir que,
Encore au vingt et unième siècle,
par la drogue, le chômage, la désespérance et la ségrégation,
En silence feutré et lumières tamisées, l’on assassine !
Que les pas des milliers de tes enfants martelant les rues,
En chantant « la Gwadloup sé tan nou »
Et la voix de tous les autres qui à eux, de cœur sont unis ,
Tout en apportant les nouvelles
A nos, pères, mères, frères et sœurs ,
Pour l’éternité, couchés à deux mètres sous terre,
Explicitent enfin ce que depuis si longtemps, certains crient
Et que les profitants ne veulent point entendre :
Mieux vaut mourir libres et dignes,
Que de vivre exploités et méprisés !
Crie et hurle ô mon peuple,
Ton refus du chômage, de l’indigence,
La mendicité, la « captivité électoraliste » ou la carrière de R.M-iste
Que l’on offre pour seules perspectives d’avenir,
A des milliers des tiens, tes anciens et à tes enfants en devenir ;
Sous le regard complaisant de l’Etat lointain et paternaliste qui,
Trop souvent sur le terrain,
Est absent ou inerte pour être réellement efficace,
Tant dans le choix, l’adaptation, l’application que,
Dans les contrôles de lois justes et conformes,
A la constitution et aux réels intérêts supérieurs de la nation,
Devant régir dans son ensemble,
Un Etat de droits en perpétuelles évolutions !
Fulmine et éructe à la face du monde, île volcan,
Pour que les oreilles de la France
Viennent enfin à entendre,
Le cri de tes multiples et riches composantes
Qui gémissent de désespérance,
Devant leurs droits, leurs capacités et leur dignités, reniées ou bafouées et,
Leurs perspectives d’avenir, aux pieds, foulées,
Par le règne des combines et de la rapacité
Tant de ceux qui, une fois les richesses produites,
Ne veulent et ne savent équitablement les partager,
S’accaparant de la presque totalité,
En ne laissant que les miettes à ceux qui,
De leurs mains et, avec leur sang,
Leurs forces et leurs sacrifices, les ont crées !
Que de tous ceux aussi qui, sans vergogne,
T’affublent à tort, du qualificatif de danseuse de la France,
Alors que, conditionnés et aveuglés,
ils ne voient pas ou feignent de ne pas comprendre et admettre que :
Avec les autres entités de l’outre-mer,
Vous constituez en fin de compte, pour la France et l’Europe,
Une immense et enviable chance
D’être en toute légalité, implantées sur les cinq continents,
Les rendant par là,
Détentrices et bénéficiaires de grandes possibilités,
Et de richesses inépuisables et non négligeables des diversités !
Crie et hurle de joie ô mon peuple
Qui pour la première fois de ton histoire,
Dans un inévitable, violent et salutaire choc de légitimités,
Tant que par l’intermédiaire d’une si longue et massive mobilisation,
Que par ta discipline, ton unité et ta détermination,
A su éviter que, sur ton sol, pas une goutte de sang,
de part et d’autre, ne soit versée !
Danse, crie, hurle et Fulmine,
Peuple de Guadeloupe volcan !
Saisis et branle en cadence, une fois pour toute ,
Le cocotier des profiteurs et exploiteurs !
Puis, en kombites et lyannaj dignes et unifiés,
En toute équité, avec l’ensemble des tiens, à l’aune de l’égalité,
Partage les fruits qui viendront à tomber !
Crie et hurle ô chaud et pacifique peuple,
Composite et métissé,
Que face aux injustices,
Les risques et menaces des balles de l’oppression,
La poitrine de tes enfants ,
En guise de bouclier tu offres,
Pour la défense et la sauvegarde
De tes espérances en un avenir plus juste pour,
Sans distinction de race, couleur ou origine, chacun des tiens !
Crie, hurle, mugis, rugis, chante et danse
Peuple de Guadeloupe volcan,
Sur les sons et rythmes de voukoum, akyo et tous les autres qui ,
sous l’apparence de défilés carnavalesques,
Riches et épicés en chants, couleurs, races, rires et dignité
Et revêtant une grande empreinte de solennité
Qui prend date dans le film sans fin et troublé de ton histoire,
T’ont permis de dire sans peur et sans violence en investissant la rue,
L’existence et l’inacceptation de trop de négatives différences et d’injustices,
Sur cette portion de terre en Amérique, incluse,
Au sein de l’Etat de droits qu’est la France
Puissent enfin tes pas, le ka et ta voix,
En rythmes synchronisés,
Au monde entier et, surtout à la France affirmer,
Que jamais plus, tu n’accepteras pour toi et pour quiconque,
Sur un sol nourricier, voir continuer à se perpétuer
Les situations héritées de l’ère esclavagiste,
Avec leurs cortèges d’exploitation,
De profitassions et de condamnation de femmes, d’enfants et d’hommes,
A la mendicité, l’indigence, la perte de dignité
Alors que le monde est en mouvement de recherche,
De sauvegarde et de l’universalisation des vraies valeurs que sont :
La justice, l’égalité, la liberté, la fraternité et que,
Tes hommes et femmes imprégnés,
De ces principes et droits inaliénables,
affirment que :
Le jour où ils devront se mettre à genoux,
Par le créateur de l’univers,
N’a pas encore été planifié !
Pour tout cela, en te servant de tes souffrances
Qui au prix de grands sacrifices
Tu transcendes,
Crie, hurle, chante, marche et danse
ô « peuple-mur » de Guadeloupe,
Mon île papillon au cœur de volcan ,
Que la Guadeloupe est à toi et non à eux !
Et que sur elle ne sera fait
Que ce que toi, en peuple majeur et souverain , tu décideras,
Et ce, seulement quand tu le voudras !"
K.L BARBEU -
texte publié sur le site du LKP
un communiqué du collectif 44=breizh:
Y'A BON BWANA AUXIETTE", ou la mythologie coloniale des Pays de la Loire® Ha Ha! Il commence à nous faire rire le sieur Auxiette ! Dans un entretien diffusé ce week end sur France 3 Ouest, planté devant un attirail de propagande Pays de la Loire®, à l'image d'un sportif qu'on interviewerait devant un mur de sponsors, le président PdL® a déclaré à propos de la Réunification de la Bretagne : « ce serait une forme d'annexion des temps modernes, une forme de colonisation que je ne pourrais accepter »... Des propos complètement déplacés et ahurissants pour un élu, qui nous font sourire, mais qui témoignent avant tout d'une peur irrationnelle face à la perspective d'une perte d'intérêts personnels et privilégiés. En effet c'est bien les bretons qui depuis la création de la région PdL® demandent à ce que la région Bretagne intègre l'ensemble du territoire breton ! Jacques refuserait même à certains de ceux-ci de pouvoir s'exprimer en faveur de l'unité territoriale « le débat n'est pas de dépecer la region Pays de la Loire® comme certains s'en accordent la légitimité, quand je dis certains je parle d'élus mais aussi de chefs d'entreprises !», oui, M.Auxiette la revendication de réunification traverse l'ensemble de la société bretonne, dont des patrons et des élus, mais aussi des partis politiques, des associations culturelles, sociale, environnementales..; des syndicats, des jeunes, des vieux, des ménagères de moins de cinquante ans, etc.... à l'image des 10 000 manifestants du 20 septembre à Nantes.Bref, Auxiette s'embourbe, sent la fin des PdL proche, et réagit telle la bête dans ces derniers retranchements. Alors que les militants de la Réunification ne cessent de se défendre des motivations « ethnicistes »qu'il leur prête souvent dans la presse, J. Auxiette en expert, même si on sent dans la formulation que ça lui fait mal au dent, nous dit que «oui c'est vrai Nantes et une partie de la Loire-Atlantique ont eu historiquement une histoire commune avec la Bretagne ». Mais M. Auxiette,notre revendication à l'unité se projette avant tout dans notre désir à vivre ensemble et à construire un projet politique commun, maints fois répétés, et non sur une hypothétique et restrictive homogénéité ethnique,linguistique ou culturelle que vous semblez formuler comme seul argument pouvant témoigner de l'unité des Bretons. En réalité les propos d'Auxiette nous amènent à nous poser la question d'une attitude aussi irrationnelle. Il ne semble pas que cela soit motivépar une simple rivalité parlementaire, rappelons qu'en Bretagne le président PS du CG 44 et la président PS de la région Bretagne sont favorables à la Réunification, et que ce projet à été principalement soutenu par la gauche française plus que par la droite jusqu'à ces dernières années.Cette attitude illustre nécessairement la peur de perdre un poste et une notoriété, gagnés à l'arraché, notamment lorsqu'il oppose à la Réunification le déficit démographique et économique porté à l'image des PdL, comme s'il ignorait que celle-ci entraînerait forcément une réorganisation des territoires composant les PdL vers d'autres régions administratives (« La L.-A. C'est 1,2 millions d'habitants sur les 3,5millions que compte les PdL®, ça compte démographiquement et économiquement »). Cependant ces propos, et surtout cette omission, amène indirectement à se poser la question de « l'identité des Pays de la Loire», qui de facto disparaîtrait avec la disparition de son incarnation administrative.Dès sa création en 1972, les administrateurs ont cherché à donné une âme à l'établissement public, c'est ce que déclarait le premier préfet de région PdL Camous en janvier 1974 : « La plupart des régions de France ne sont pas dotés à leur naissance de cette conscience collective, éveillée et active qui fait des collectivités adultes (...) c'est ce que maintenantnous devons ambitionner et conquérir ». En réalité ceci était le début dela politique identitaire ligérienne dont l'adjectif n'avait pas encore été inventé. C'est ce projet un petit fou, formidablement jubilatoire et motivant pour un homme politique, créer de toute pièce une conscience collective, une identité artificielle, construite à partir d'une administration nouvelle, qui a amené un ministre de l'Equipement et de l'Aménagement, personnalité du gouvernement d'alors, Olivier Guichard, à prendre les rennes des Pays de Loire® en tant que président. Pourtant à l'époque les régions nouvellement constitués ne sont que des établissements publics sans réel pouvoir politique. De plus Guichard a été maire dix ans durant d'une commune de Gironde et n'a aucun rapport avec ce nouveau territoire. C'est donc bien l'expérimentation sociale générée par les potentialités de cette nouvelle structure politique (en plus d'une obstruction au mouvement d'émancipation nationale en Bretagne) qui marque la venue de Guichard et le début de la création identitaire des PdL®. Depuis, cet objectif et cette politique n'ont cessé d'animer les dirigeants successifs de la région, jusqu'à Jacques Auxiette ancien opposant au conseil régional d'Olivier Guichard. Comprenons le JacquesAuxiette est conseiller régional depuis 1979, bien avant la régionalisation de 1982 et avant l'élection du CR au suffrage universel à partir de 1986. Il dépend politiquement de cette structure politique depuis trente ans, il y a siégé dès les premières années et a participé depuis cette époque à la politique identitaire initié par Guichard et Camous. En ce sens et malgré l'opposition politique il y a une véritable mission sainte qui semble être transmise de président PdL à président PdL, la création identitaire des PdL (notamment au détriment de l'identité bretonne du 44, qui dès le début a été un frein à ce projet) et la pérennisation de cette politique.Lui même se place comme « un héritier » d'Olivier Guichard et un continuateur de sa conception régionale (voir le numero de janvier-févrierde PLACE PUBLIQUE et l'émission « Ca vous regarde » du 24 janvier sur France 3 Ouest ). D'ailleurs la surprenante initiative prise par J.Auxiette d'édifier deux bustes monumentaux d'Olivier Guichard, un au palais de région et un un autre à Fontevraud, sur les fonds publics et sans appel d'offre, témoigne autant de l'affiliation d'avec le créateur dont il veut témoigner que de la construction collective d'un mythe fondateur. C'est notamment ce qu'explique Goulven Boudic chercheur de l'Université de Nantes et consultant pour France 3, et qui témoigne cependant pourtant d'une très grande tiédeur quant au problème de la Réunification de la Bretagne. Dans la pratique actuelle on retrouve toujours cette politique de création identitaire, fondement de l'existence même de la région, basée sur une communication-propagande toujours en opposition avec la contestation du territoire PdL et visant principalement les jeunes générations. Le nouveau slogan de la région « l'esprit grand ouvert » s'opposant et cristallisant la « fermeture d'esprit » dont ferait preuve une population nantaise voulant vivre au sein d'un territoire administré breton ou la campagne «diversivie » voulant présenter les distensions au sein du territoire comme la caractérisation et la justification même de « l'âme » des PdL et qui insinuerait qu'en étant pour le redécoupage de la région on serait contre la « diversité », sont autant d'exemple d'une propagande régionale toujours placée dans la justification et dans la construction d'une «conscience collective à conquérir ». Ajoutons qu'à chaque fois ces campagnes se chiffrent en centaines de milliers d'euro payés par le contribuable, et qui font paraître ridicule les quelques milliers d'euros réclamés par la région pour la contestation de cette communication-propagande par les barbouilleurs volontaires. Enfin, on retrouve aujourd'hui la même volonté d'intégrer la conscience des jeunes générations qui a caractérisé la propagande pays delaloirienne depuis le début avec des campagnes de fidélisation et l'investissement fort dans des structures comme le Conseil Régional des Jeunes. A l'issue des débats participatifs sur les assises régionales du développement durable2008-2009, et alors même que toutes questions sur l'avenir de la région et la Réunification y étaient interdites, on retrouve des conclusions préconisant « de faire entrer dans les écoles le journal des Pays de laLoire® et d'y ajouter des rubriques pour favoriser dès le plus jeune age une identité ligérienne». Nous le voyons pour les dirigeants PdL, affirmer et faire exister la région est une lutte, un vrai combat politique, c'est même la valeur régionale suprême dépassant les clivages politiques, créer les citoyens et la société à partir de l'administration plutôt que d'adapter les outils politiques à la population. Valeur, et même mission à laquelle J. Auxiette participe depuis maintenant trente ans au sein de la région PdL, structure administrative dont la durée et l'existence s'interpénètrent avecl 'ensemble de sa carrière politique. C'est aussi cette implication personnelle avec l'existence de la région qui permet de comprendre que J.Auxiette n'arrive à se projeter objectivement dans le débat sur la réorganisation territoriale, dans lequel tout le monde reconnaît la nécessité de « redécouper les régions de l'Ouest ». On le voit, sans parler de songer à l'opportunité pour les territoires que pourrait constituer la Réunification de la Bretagne (créations des régionsVendée-Poitou-Charentes et Val de Loire), il ne se projette pas non plus dans une région Grand Ouest, pour lui il y aura forcément « dépeçage desPdL ».En comprenant tout cela on saisit sans doute les raisons amenant à une telle démesure dans les propos de M. Auxiette. On se rend aussi compte que jusqu'à la Réunification effective de la Bretagne il y a un réel combat à avoir contre la politique coloniale des Pays de la Loire®."

mercredi 25 février 2009

l'isle aux moines


"On imitait les grands avec leurs cigarettes mais nous, on n'avait pas besoin de tabac pour faire de la fumée, juste un peu d'hiver ou ce qui lui ressemble et de nos bouches grandes ouvertes on soufflait des nuages, de brume et de ouate . Lorsque nous rentrions, en fin d'après-midi, tout étourdis par nos jeux et l'air piquant ramené de l'océan, mamie souriait de nos joues rouges et glacées-"on dirait des pommes d"amour" disait-elle, allez venez goûter les enfants. On s'asseyait à la table de la cuisine près du vieux poêle en fonte vert- un mirus- d'où sortaient de droles de soupirs et d'étranges craquements qui nous faisaient sursauter et rire quand il pétait trop fort. Grand-mère posait sur la toile cirée une assiette ou nous attendaient de larges tartines de beurre salé et de chocolat en poudre que nous attaquions avec entrain en nous mettant du cacao sur le bout du nez et au coin des lèvres. Les journées filaient ainsi, de la plage à la lande, du bourg à la ferme pour aller chercher le lait , tonton nous enmenait sur sa plate, à la godille, relever les casiers , la cousine de penhap nous apprenait à pécher les couteaux et les palourdes à marée basse au goret ou dans l'anse du guéric. Puis quand l'heure était bienvenue de nous mettre au lit sous les gros édredons de plumes, on s'endormait très vite en pensant à tout ce qu'on allait bien pouvoir faire le lendemain, sur notre bout de terre insulaire, dans le golfe du morbihan."

la notion pelliculaire














































Il y a des gens dont le métier consiste à prendre régulièrement le poul d'une société afin d'essayer de comprendre comment va le monde. En cette période -qui dure- de doute, d'incompréhension voir de découragement quasi généralisé, il existe deci delà (cahin caha...) des poches de survie, des lieux de ressourcement ou comment dire des espaces de rêve, de réflexion, d'oubli? A l'heure du serrage de ceinture, on aurait pu penser que "les français" (comme ils aiment bien dire les politiches) économiseraient également sur ce qu'on appelle "le superflu", il conviendrait d'ailleurs de revoir quelque-peu la définition qui aurait tendance- et c'est je crois une sacré bonne nouvelle- à ne plus se trouver, là où on l'avait laissée ces dernières décennies. Je m'explique (à oui tu fais bien-voix off) prenez par exemple l'achat des voitures, vous êtes au courant, c'est la criseu, et le gouvernement à grandes louchées d'euros sortis dont on ne sait où, tache de colmater les multiples brèches de notre belle industrie bien de chez nous-enfin les marques, pour le reste...Et zut flute et crotte- même en mettant en place tout un tas de mesures incitatives, on arrive pas à les vendre "nos" foutues bagnoles. Et pourtant, je ne sais pas si vous avez visité un concessionnaire ces derniers temps, mais leurs commerciaux, ils en font des efforts, tout sourire, amour, paix et pâté de campagne- c'est bien simple on se croirait à woodstock, d'ici qu'ils nous proposent le calumet ou la danse des sept voiles avant l'achat de leur ferraille électronique, il n'y a qu'un pas, que bien entendu -et na- je ne franchirais pas, car franchement outre le fait que même avec les "cadeaux", c'est toujours trop cher, quel intérêt j'aurais d'aller acheter , un truc qui pollue (oui mais de moins en moins-chorale des sirènes du marché) qui utilise du combustible qui va disparaitre dans on sait pas quand mais prochainement sans doutes, et qui contribue à faire de nous autres petits hommes des têtes de noeud au volant- et je sais de quoi je cause, je suis conducteur! (ben oui, moi aussi je me dépatouille comme je peux avec mes contradictions)- Tout cela pour vous dire, après cette pertinente analyse (j'vais me géner tiens- la cheville qui parle-) que le superflu, il est pas forcément là ou on le croyait, et je m'excuse d'avance auprès des camarades du pouvoir d'achat si je vais dire des horreurs en suivant. Question: Et si c'était la bagnole (en autre) qu'était du superflu- tout au moins celle que l'on veut nous refiler, avec prime à la casse pour l'ancienne; Ah dame, c'est sur qu'il y en a de la matière grise dans les bureaux d'étude, mais c'est ptêt ça le problème, il leur faudrait plutôt de la matière verte, et même rose à petits pois, pour envisager du vroum vroum, recyclable, non polluant , sans gadgets inutiles et... pas cher-Allez les gars ! je ramasse les copies à la fin de l'heure. Et oui! cher ami syndicaliste (comme ils disent les politoches) c'est bien de vouloir protéger l'emploi mais pour autant devons-nous défiler pour la pérennité de la merde chromée? Peut-être , enfin j'espère, (je vais mettre des cierges tous les jours à saint christophe le patron des pélerins à klaxon) que de cette grosse merdouille économico-capitalismo qui nous tombe sur le coin du rable (durable?) on va découvrir que l'on peut vivre autrement que béatement niais en poussant son caddie, l'oreille collée au "t'es où" . Produire mais pour quoi faire? c'est ptêt ça la question- (vous pouvez répéter?) Fabrique-consommme-crève- la sainte trinité du système- ptêt qu'elle a du plomb dans l'aile - et ne comptez pas sur moi pour lui tendre la main-(un croche-patte à la rigueur) De toute façon, va bien falloir se remuer le popotin pour changer nos habitudes sinon on n'a pas fini d'en avoir des crises d'hémorroïdes; Ben vous me croirez si vous voulez mais mon intention du jour c'était de causer "cinéma" -"mais bon dieu, mais c'est bien sur"-le cinoche- voilà un symbole de ce que pourrait être -le superflu- à l'heure ou chacun compte ses sous, et bien(g) selon les sondeurs d'opinion, -queue-nenni, on a jamais vu autant de monde dans les salles obscures, et personnellement avec moi-même, je trouve ça du genre plutôt rassurant, n'en déplaise à la l'indigente bible du: "ouai mais c'est pas avec ça qu'on va faire la révolution".


















Le fanal- qui éclaire comme il peut la culture de l'estuaire face aux rochers de la niaiserie en pack de 12- propose du 3 au 10 mars prochain- "les couleurs du noir" (black is tendance -is not it?-( une semaine donc pour faire la lumière sur le cinéma noir-adapté de la littérature- avec z'au programme des débats, une nuit blanche et natürlich de la pellicule comme s'il en pleuvait- "les oiseaux" (v.o.) d'alfred hitchcock-(d'après une nouvelle de daphné du maurier) -et en sortant de là on regarde forcément d'un autre oeil les goélands qui slalomment au dessus de nos têtes..."jar city" (v.o.) de baltasar kormâkur -un film islandais-d'après un roman de arnaldur indridason- "six pack" d'alain berbérian d'après un roman de jean-hugues oppel- "la nuit du chasseur" (v.o.) de charles laughton d'après un roman de david grugg , "le dernier tournant" de pierre chenal d'après un roman de james caïn , "le facteur sonne toujours deux fois" (v.o.) de tay garnett d'après un roman également de james caïn- et "la chambre des morts" d'alfred lot d'après un roman franck thilliez. en ce qui conecernes les horaires des films et animations diverses, selon la formule consacrée rendez-vous sur le site du fanal ou et pour la rime dans la presse locale.









Ciné toujours avec cette fois une soirée -et c'est demain jeudi à 20h au cinéville de saint-nazaire - proposée par l'association "version originale" qui permettra de voir ou revoir un film de paul newman "de l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites" adapté d'un texte de paul zindel .La séance débutera avec un court métrage de olivier hens "résistance aux tremblements".









Et pendant qu'on y est je vous signale également - du 13 au 15 mars- à nort -sur -erdre,un "festival du cinéma polyglotte" qui a pour but de faire la promotion du cinéma en v.o. avec au programme des documentaires, court-métrages, films en anglais, breton, espagnol, italien, plus une langue invitée mais comme je ne sais pas laquelle, je donne bien entendu ma langue au chat.


















Et puis chers lecteurs pas encore assoupis, pour terminer sur le sujet signalons aussi un "mouviz festival" (du 4 au 6 mars) au gaumont de nantes qui nous propose de découvrir de nouveaux talents à travers la programmation de court-métrages et également un festival du cinéma espagnol toujours sur nantes - au cinéma katorza du 11 au 24 mars-avec plus de 60 films au programme- Et comme j'allais oublier, signalons également la sortie prochaine sur les écrans de l'hexagone d'une adaptation d'un polar culte "millenium" de feu steg larsson, il devrait faire l'ouverture du prochain festival de cannes.




et pour le clap de fin:




"Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout."-jean-luc godard-"Ce que nous demandons au cinéma, c'est ce que l'amour et la vie nous refusent, c'est le mystère, c'est le miracle."-robert desnos- "L'acteur est comme ces boules de verre avec de la neige à l'intérieur : il passe son temps à secouer ses émotions." -gary oldman- ...
-FIN-

mardi 24 février 2009

merci facteur







-Comme je le fais assez régulièrement, je vous propose d'ouvrir ensemble les courriels qui se mail les pinceaux dans ma boite de réception, histoire de faire un peu de tri et les ménagers de plus de 50 ans seront je l'imagine d'accord avec moi, c'est plus sympa de passer la washingue ou d'utiliser le ramasse bourrier à plusieurs- et puis j'en profite pour remercier toutes celles, ceux et les autres qui m'envoient des infos, liens, commentaires, paniers garnis...quoique pour le dernier je ne suis pas vraiment sur mais de fois que ça puisse donner des idées ...




Honneur aux dames pour commencer (c'est mon côté politesse bourgeoise) - Lydie et Mireille m'on fait parvenir à quelque encablures d'intervalle (mais nous les déclarons gentiment ex-aequo) une info concernant la manifestation du 29 janvier dernier à saint-nazaire où pour ceux qui ont suivi l'histoire, je le rappelle, les "forces de sécu cucu -de sécurité" ont joué aux majorettes de la matraque sur tout ce qui bougeait et pouvait être accessible et la larme à l'oeil grâce au fameux numéro cinq de chez lacrymo-et son emballage bio-dégradable- qui je le rappelle est selon l'oms l'un des traitement parmi les plus surs pour lutter contre contre la sinusite.




"Suite à la manifestation du 29 janvier, des jeunes manifestants ont été arrêté et condamné pour certain à 4 mois de prison ferme le CODELIB (comité de défense des libertés fondamentales contre les dérives sécuritaires) s'est constitué à St Nazaire et s'est fixé pour tâche immédiate la solidarité morale et financière avec les blessés et les condamnés et inculpés des différents procés suite à la manifestation. Si vous souhaitez vous associer, ou tous simplement avoir plus d'informations, une réunion se tient le mercredi 25 février à 18h à Agora, maison des associations à st nazaire"








-toujours du côté de la "justice", on m'a envoyé cet article , seulement, je n'ai pas la source-si un journaliste se reconnaît qu'il n'hésite surtout pas à se faire connaître au sévice de presse:




"Sami Benméziane dans l'attente
Le tribunal rendra sa décision le 10 mars. Deux mois de prison avec sursis et une amende de 600 euros ont été requis hier à l'encontre de Sami Benméziane, jugé pour s'être « rebellé » lors de son arrestation en juin 2008. L'instituteur d'Indre, qui participait à « l'occupation pacifique » de l'inspection académique contre les réformes Darcos, aurait alors tordu le petit doigt d'un policier lors de l'évacuation musclée du bâtiment.
Hier après-midi, le tribunal a dû se faire sa propre idée, en visionnant vidéos et extraits de reportages télé. On y voit une foule compressée, dans la touffeur d'un couloir exigu, avec en fond sonore les roulements de tambour et percussions de trois manifestants. « Comme beaucoup, j'étais scandalisé par la brutalité de l'évacuation, et j'ai crié mon mécontentement », se rappelle le prévenu à la barre. « Mais, à aucun moment, je n'ai eu de geste délibérément violent à l'encontre des policiers. » S'ensuit alors un débat sémantique avec le procureur, sur la conception d'une « opposition active », que devra trancher le tribunal. A l'extérieur du palais de justice, plus de 700 enseignants et parents d'élèves font le pied de grue. « On aurait tous pu se trouver à la place de Sami », est convaincu Thierry Flora, professeur des écoles à Saint-Nazaire, qui participait à l'occupation de l'inspection académique. « Avec ce procès, il y a aussi volonté de faire croire à l'opinion publique que les gens qui manifestent sont de dangereux criminels, qu'il ne faut pas les fréquenter. » Au total, comme Thierry, 15 % des enseignants des écoles primaires publiques de Loire-Atlantique étaient en grève pour soutenir Sami Benméziane. "








-le collectif 44=breizh ardent défenseur de la réunification nous a fait parvenir le message suivant:




44=Breizh souhaite réagir après l'adoption par le Journal Officiel de l'arrêté ministériel sur les plaques d'immatriculation. Plaques minéralogiques On nous apprend d'abord que seul le « logo officiel de la région » pourra être accepté. Ce qui veut dire pas de Gwenn ha Du, ni pour le pays nantais, ni pour la Bretagne administrative ! Quelques heures après certains médias proches du pouvoir contredisent la version du Journal Officiel et annoncent que « la Bretagne aura son gwenn ha du ». Encore une fois, alors que l'application de ce décret avait déjà été reportée, c'est un grand flou qui règne autour des nouvelles plaques. Redécoupage, Réunification et Comité BalladurAprès avoir rencontré la préfecture régionale des PdL, après des interventions de Bretagne Réunie vers le ministère de l'Intérieur, alors qu'on nous présente le « comité Balladur » comme donnant bientôt une réponse à la question de la partition de la Bretagne, nous ne pouvons quenous étonner que l'État persiste et reste sourd à notre demande de pouvoir choisir le Gwenn ha Du pour les personnes immatriculées en 44. Quel intérêt de maintenir le logo PdL alors que cette région est vouée à prochainement disparaître ? On nous apprend en plus que toute «modification de la plaque est interdite » ! Alors que les pouvoirs publics refusent de répondre à une demande populaire officiellement exprimée, qu'ils laissent le choix à certaines personnes d'opter pour n'importe quel numéro de département, on voudrait nous contraindre, nous, habitants du pays nantais, à ne pas apposer un Gwenn ha Du à la place du logo PdL !L'inquiétude est encore plus grande quand on apprend par l'ABP et Christian Guyonvarc'h que Édouard Balladur, qui a récemment rencontré J.-Y. Le Drian , « n'avait jamais eu connaissance du scénario deréorganisation de l'ouest de la France en 4 régions » et qu'en plus « au sein du comité qu'il préside certaines voix s'exprimaient en faveur d'une fusion de la Bretagne administrative et des Pays de la Loire et a trouvé cette réflexion intéressante ». Pourtant quelques semaines avant, Bretagne Réunie avait rencontré M. Louvrier, qui avait assuré transmettre la demande d'unité territoriale de la Bretagne auprès du Chef de l'État et d'Édouard Balladur.D'ici, la question de la Réunification fait pourtant régulièrement l'actualité, on nous présente ce comité Balladur comme étant « attentif et à l'écoute sur le sujet ». Certains habitants pensent même que la Réunification est déjà actée !Inquiétudes L'entérinement de l'exclusion du 44 de la Bretagne pour les plaques d'immatriculation, l'accentuation de la politique d'acculturation des Paysde la Loire® qui prévoit de commencer le « lavage identitaire de cerveau »dès la maternelle, la « découverte » par Balladur du projet de «réorganisation de l'Ouest » alors qu'il fait la une de nos quotidiens locaux depuis des mois et que les initiatives envers son comité fleurissent depuis des semaines, nous inquiètent au plus haut point. Alors que tant d'espoirs et de promesses se portent vers le comité présidé par Balladur, nous ne comprendrions pas qu'il ne tranche pas sur laq uestion de la partition de la Bretagne qui mine le débat démocratique en Bretagne depuis 1972."

Voici également, toujours proposé par le collectif ,une ptite vidéo de la manif de solidarité avec les inculpés de la réunification






Et maintenant en plus léger et histoire de prendre un peu de hauteur sous les cimes alpines, Serge qui fréquente semble t'il "l'helvète underground" envoie une vidéo qui marche à la baguette. et comme ce garçon est décidément très éclectique et européen dans l'àme sous des dehors certes parfois un peu goémoneux, il s'est pris de passion pour- je cite: "la récolte des algues en bretagne début du siècle- c'est tiré des "Archives de la planète" Albert Kahn."

Laure qui pense à tout nous propose quelques équipements pour les prochaines manifs


Brigitte fervente amoureuse de la turquie, nous envoie un lien pour un blog d'une française vivant à istamboul et qui nous propose une découverte de la vie culturelle de ce grand pays- du miel aux épices .
Philippe, nous livre quelques statistiques sur le corps humain:
"la nourriture met 7 secondes pour aller de la bouche à l' estomac.

un cheveux humain peut supporter un poids de 3 kg.


le pénis d' un homme représente - en moyenne - 3 fois la longueur de son pouce.

l' os de la hanche est plus solide que le ciment.

le coeur d' une femme bat plus vite que celui d' un homme.

il y a environ mille milliards de bactéries sur chacun des pieds.

les femmes clignent des yeux 2 fois plus souvent que les hommes.

la peau d' un humain pèse 2 fois plus que son cerveau.

le corps utilise 300 muscles juste pour se tenir en équilibre debout

les femmes ont déjà fini de lire ce message.

les hommes sont encore en train de mesurer leur pouce ..." voilà c'est dit et il nous propose également un site...heu.... que voici
Pour les amateurs des chroniques décapantes de stéphane guillon sur inter, Didier nous fournit un lien permettant de les écouter., voir et apprécier

Et enfin pour conclure, chers amis, chers camarades, chers clients -(sic françois béranger) je remercie Rémy pour l'envoi de la photo de sneck qui fait la couverture de ce papotage du jour.
Et si ça vous a plu (mais non il pleut pas) et bien on reviendra.









tu t'es vu quand t"as lu?


Tu t'es vu quand t'as lu? Les yeux qui se tapent la gonflette à force d'escalader en nocturne les mots des autres et d'essayer d'apprivoiser tes propres phrases...Enfin quand je dis "propres"... même si y'a rien de sale là-dedans, j'vais pas non plus passer la peau de chamoix pour dépoussiérer l'écriture ou sortir ma burette d'huile d'olive pour dérouiller les adjectifs. Nan! c'est à prendre ou à laisser et croyez- pas qu'on vous fera un prix à la fin du marché! ici on remballe ses ptits mots pas toujours doux et même parfois d'ailleurs, d'ailleurs! et on les met dans la boite inspirée avec tous les autres qui ont le droit de prendre l'air ...heu! deux fois par an, pour la chasse au court, au concile à bulle, aux poètes qui sont lachés dans la campagne et qu'il s'agit d'attraper avant la nuit, sinon ils se perdent dans le marais des idées et pour les sortir de là, tu peux toujours te brosser...ma muse.

C'est normal !

Duel banjo guitare

un grand moment de ...delivrance

Cello Suite #1 on Tenor Banjo

du bach version...délivrance!!!

lundi 23 février 2009

c'est lundi aujourd'hui






















Il enleva ses lunettes puis se frotta les yeux, bailla longuement en se grattant la tête, fit quelques rotations avec le cou, leva les bras au ciel , pour qu'il se décide enfin à se lever ? et il but un reste de thé froid dans le fond d'une tasse jaune avec un chat dessiné dessus. C'est lundi aujourd'hui- dit-il doucement tout haut pour lui tout seul. -Il y a ceux qui sont en vacances, ceux qui sont rentrés et qui vont commencer une semaine de boulot, ceux qui n'ont jamais arrété de bosser, ceux qui n'ont plus de boulot, ceux qui n'en ont jamais eu, ceux qu'aimeraient bien en avoir, ceux qui ne travaillent plus, ceux qui....il y a des gens tout plein de gens avec chacun des préoccupations du lundi, qui seront parfois les mêmes que celles du lendemain ou de la veille, comme se nourrir, se chauffer, marcher entre les gouttes et les cratères, penser à ses enfants, se demander où ils sont, se défendre, s'amuser, mourir de rire ou de solitude, mettre la main devant le visage pour essayer de parer les coups, hurler sa souffrance, rager de colère, rencontrer par hasard un platane et y laisser son insouciance, pleurer et naître, se marier, mourir- faire des plans sur la comète et s'aventurer en terre inconnue, chanter pour exister, écrire pour témoigner, se perdre en voulant comprendre et expliquer , crier "eureka j'ai trouvé" en mettant la main sur ses clés, chuchoter à l'oreille des chevaux mais pas uniquement, caser deux oeufs dans la farine, couper les cheveux en tarte,casser du sucre, sur la scène du grand théatre faire jouer ses relations, souffler du piston pour son fiston, accorder ses violons, mesurer la distance qui nous sépare- regarder les hommes tomber, pour les feuilles on a déjà donné, posséder du bien et se sentir mal, faire un tarot à trois et trouver que décidément y a trop de cartes, être absent un moment sans pour autant découvrir la lune, se moucher dans les étoiles, militer pour quelque chose du pouvoir à l'exister, du compense au religieux, changer le monde mais pas ses chaussettes, s'écouter parler, se regarder vivre, se dire: "je m'aime moi non plus", faire de l'humour à heure fixe, avoir envie de pisser et trop la flemme pour se lever, envisager un touche-touche hebdomadaire même si la bite fait pas le moine, courbetter, flagorner, anticiper, cracher dans la soupe, jeter un froid, prendre l'air, laisser passer l'orage, jouer des coudes, lever le doigt bien haut et finalement... rechausser ses lunettes -on marche avec ce qu'on peut, n'est ce pas!

dimanche 22 février 2009

plus vrai que nature


-merci chantal pour l'envoi-

Ah ! que j'aime les militaires

Chouette une après-midi récréative, enfin qu'on s'amuse...

vu de là-bas


j'avions reçu ceci



"Mes chers amis
Nous sommes en grève générale depuis le 05.02.09, rien n'avance car la grande distribution et le gouvernement n'en ont rien à foutre de nous.
Beaucoup de nos compatriotes métropolitains nous crachent dessus sur les forum du figaro, de libération, du monde en nous traitant d'assistés, en disant que nous ruinons la métropole par nos attitudes de tous les jours...
Perso, je suis enseignante et malgré mes 40% de plus je ne peux même pas faire un prêt immo de plus de 110 000€ qu'achète t-on avec ça ?? un studio ?? lol
Quand je fais des courses pour le mois en prenant quelques produits frais et les moins chers..... que de la viande congelée, des pâtes du riz; quelques yaourts je suis à 400€ de courses environ.... l'essence c'est 300€ par mois en sachant que je bosse à côté de chez moi et que je monte seulement 1/semaine chez mes parents qui habitent à 40km.....
Un exemple édifiant : le gros pot de nutella nous coûte 7,50€ oui !!! j'en passe les meilleurs !!
Nous ne grévons pas par complaisance mais par nécessité.... contrairement à ce qui est dit sur les forums, beaucoup de métros sont dans la rue tous les jours pour manifester leur mécontentement et la détresse dans laquelle nous sommes....
La désinformation faite sur les chaînes de télé française est hallucinante... nous sommes tous les jours plus de 10 000 dans les rues sachant que l'essence est rationnée et que certains ne peuvent pas venir manifester..... notre manifestation est pacifiste, il en est de même en Guadeloupe, or les crs ont chargé en traitant les manifestant de "sale nègre" !! Oui il y a eu des jets de pierres, mais je pense que vous ne seriez pas non plus restés là sans bouger à prendre des coups..... Pourquoi la réponse du gouvernement à nos revendications est elle la répression ??
Pourquoi la grande distribution qui fait des marges énormes, revient-elle aujourd'hui sur l'accord et déclare ne pouvoir baisser de 20% les prix que sur 54 familles de produits (dans lesquels seront pris en compte 0 à 3 produits) en mettant en avant que les magasins et grandes surfaces feraient faillite s'il fallait baisser de 20% 100 familles de produits.... le litre de lait candia coûte 1,50€ alors je pense qu'on peut baisser ce prix de 20% pour permettre aux gens de s'en sortir....
Même la caf et le rmi et le smic ne sont pas les mêmes qu'en métropole !!
Vous le découvrez sans doute mais beaucoup de chaînes tété en parle : itélé, lci, c dans l'air etc...... tf1, france 2 s'emploient à faire de la désinformation, même rfo martinique (ils ont pr obligation d'envoyer les reportages en métropole avant de les diffuser donc ils ne diffusent plus rien).
Certes nous avons fait des erreurs, surtout en matière de tourisme, je trouve ça dommage..... mais faut-il nous laisser là, comme le fait le gouvernement ??
Qu'est ce que cela leur coûte d'instaurer un contrôle, et d'obliger la grande distribution de s'aligner sur la continuité territoriale ??
Ne laissez pas ce mail pourrir sur votre boîte mes amis, je vous le demande par amitié et par solidarité, transférez-le à vos amis pour qu'ils sachent qu'on grève parce qu'on se moque de nous, de nos valeurs, de nos besoins.....

je vous donne rdv sur
http://www.bondamanjak.com/ ou encore http://collectif5fevrier.blogspot.com/ pour avoir les bonnes infos...
Cette grève est née d'un ras le bol de la classe moyenne et "pauvre" de la martinique :
- enseignants
- employés
- petits commerçants
etc....... il y a parmi eux toutes les races puisqu'on parle de problème de race sur les chaînes télé.... je suis dans la rue et je les vois tous chanter comme moi, alors sincèrement il n'y a pas de problèmes de races !!

Je vous fais confiance et je sais que vous ne nous laisserez pas tomber !!

Eliette Pennont
Enseignante - Gréviste

tag à croire

Nom d'une crevette de la plage benoit mais qu'est ce qu'il m'arrive? me voilà taggé (avec deux g?) et deux fois en peu de temps il y a eu tout d'abord Christie pour alluvions qui me demandait de répondre à ceci: "Écrire un article relatant ce que vous feriez s’il vous restait 500 euros et 500 secondes à vivre. Vous avez carte blanche, que ce soit en 3 mots ou en 500 lignes, laissez libre court à votre imagination." seulement cette histoire là si j'ai bien tout compris! oui parce que je suis un peu long parfois à la comprenette...comme pour les galettes saint michel, elle avait une date de péremption, le 16 février à minuit et moi à ce moment là, j'y étais pas sur mon blog, attention j'y suis pas tout le temps non plus, il m'arrive d'aller au cabinet, de me légèrement sustenter, de bosser un peu et parfois aussi de dormir, mais je ne sais pas pourquoi je vous dis cela, vu que le lundi 16, je venais de rentrer de quelques jours de vacances et mon fils me faisait pertinemment et à propos remarquer que depuis la légère brise qui avait frolé nos côtes les jours précédents, et bien on avait de gros soucis de téléphone et de connection internet là itout vu que -trop fort- ce sont les mêmes fils qui font tout! - Je peux aisément et tranquillement parler de cette affaire aujourd'hui vu que depuis c'est réparé, cela n'avait d'ailleurs rien à voir avec la dernière tempête mais selon les techniciens france télécom- très gentils et serviables- je préfère préciser au cas où ils auraient à revenir, mais surtout parce que, croyez-moi si vous voulez, c'était vrai et en plus je défends en général le service public - c'est comme cela, et croyez- pas que je sois fonctionnaire- et non perdu- Et où en étais-je? ! Ah oui les deux gars des ptt ben ils m'ont dit après avoir regardé dans le boitier qui alimente le quartier- un sous répartiteur- que ça s'appelle- et bien figurez vous qu'il y a avait plein de vert de gris dedans et après cela comment voulez-vous que ça fonctionne? Et bien, ni une ni deux, en haut de l'échelle; les messieurs du téléphon, ils ont fait la ptite toilette du réseau et après c'était nickel, plus de crachouillis ni de déconnection sauvage, comme quoi ça tient à peu de chose quand même un verre de gris et même pas du boulaouen...( hu!hu!) Donc! j'ai pas pu répondre à Christie, c'est dommage! pas pour les 500 euros je trouve pas ça très franc (ah!ah!ah!) alors qu'il vous reste tout mouillé même pas dix minutes pour aller à confesse, on vous enquiquine les esprits avec encore une affaire d'argent! Et là je me dis, il faut à tout prix s'en débarasser surtout qu'un billet de 500 y'en a plein qu'en veulent pas et si ça se trouve c'est un faux- enfin on sait pas non plus, ptêt que c'était livré en petite monnaie et dame s'il faut tout recompter...pfffff!!!! Ah lala finalement je suis bien content de ne pas avoir répondu, je sens que ça m'aurait angoissé, on sait pas j'aurais pu faire un arrêt cardiaque, une rupture d'anévrisme même pas en 8 minutes et alors là pour réfléchir à mon avenir....
Et là dessus y'a Eric pour son mulhouse qui m'en rajoute une couche- on parle bien de tag- je dis ça pour ceux qui s'étaient éparpillés entre temps-et voilà le nouveau sujet- tout d'abord mentionner qui vous a passé la chaîne bon jusque là c'est facile, je viens de le dire il s'appelle Eric 2-zièmo choisir la 6ème photo dans son dossier le plus récent- bon alors là, faut que je descende aux archives, si vous avez deux minutes, vous pouvez aller faire pisser le chien en attendant


et on la publie sur son blog...Voilà, bon ben c'est sur, que ça risque pas de gagner un prix au festival de la photo de saint andré des eaux, mais bon j'ai joué le jeu, c'est bien la sixième- et les pellicules sur le cliché c'est juste qu'il tombait un peu de neige- quoi! c'est flou! E!h oh! un! bon! C'était le matin, chez nadine et enriqué, dans le nord aveyron et je l'ai prise de la terrasse où je me gelais les cacahouettes, c'est ptêt pour ça le flou, ou alors y'avait du brouillard un peu aussi, en tout cas c'était très beau-(en nature s'entend)- Mais comptez pas sur moi pour vous donner l'adresse, c'est paumé et c'est tant mieux comme ça! tabernacle! Bien après dans le ptit jeu, faut également tagger 6 autres bloggeurs (tagger des bloggeurs dame! si on m'avait dit y'a 20 ans que je causerais un jour comme ça...) et là, ça me gène un peu, jsuis timide moi, et j'veux pas déranger...et si ça se trouve ils ont déjà donné ou ils aiment pas ça! et puis comment ils vont savoir? Ah faut ptêt qu'ils viennent chez moi et si c'est pas le cas hein(g) ben ils sauront pas...et! y'a pas mort d'homme non plus, c'est pas comme avec les 500 euros... allons respire et je refile le bébé à: marie, karregwenn , que ma joie demeure , damon fishturn (et là comme on dit "y'a pas photo" -humour-) et enfin sophie - vous en faîtes "comme voulez bon vous semble", moi! ça m'a fait plaisir de mettre un lien vers votre blog et c'est déjà ça!



samedi 21 février 2009

Serge Gainsbourg et Clay

vu sur: http://fillessourires.blogspot.com/

Colors - Kira Willey

vu sur: http://que-ma-joie-demeure.numeriblog.fr/weblog/

sur la route du macabou
















"Alors quand viens tu nous voir?" Au début, Isa-de Martinique- c'est comme cela qu'elle se présente au téléphone- me posait régulièrement la question dans la maison des regroupements familiaux -en aveyron- Comme je ne savais que répondre, ou il aurait fallu expliquer l'avion qui m'inquiète, la chaleur tout autant, les finances racornies et sans doutes aussi le sentiment de plus en plus envahissant de l'effort qu'il fallait faire pour quitter mes terres bretonnes..Alors, j'avais trouvé une réponse à tout va, solide, extensible et consensuelle "quand vous aurez votre indépendance" Elle me permettait de botter en touche et d'avoir le soutien de mon beau-frère insulaire pour qui cette question n'était pas forcément une plaisanterie. Et pour moi non plus d'ailleurs. Bien sur que j'aurais eu beaucoup de plaisir à trinquer ti punch sous l'auvent de la maison caraîbe du petit macabou, à découvrir ce qui fait votre quotidien sous les alizés qui rafraichissent les gens comme moi, un peu à l'ouest - "tu vois bien qu'il ne fait pas trop chaud- d'ailleurs rappelle-toi, le festival des escales à saint-nazaire , tu sais l'année ou cuba était à l'honneur et que l'on a pu voir "company secundo" pour la première fois en traversant l'atlantique...un comble... il faisait une chaleur carrément cubaine sur le port de l'estuaire..." Mais oui, des fois, la météo de par ici a son coup de sang, je me rassure c'est pas souvent, désolé pour ceux qui s'imaginent que du beau temps c'est un ciel bleu 365 jours par an , je n'ai pas tout à fait la même définition et tant mieux me direz-vous sinon on irait tous au même endroit, quelle misère...





Mais, outre les considérations matérielles ou météorologiques qu'est ce qui m'empèche de "visiter" votre pays que je sais magnifique? Peut-être mon statut de visage pâle et tout ce qui va avec. Le petit blanc breton campé sur ses racines et l'histoire du colonialisme se retrouve soudain sans le vouloir dans le rôle du "métro", celui qui paye pour les fautes -J'imagine qu'il y a plein d'endroits au monde où l'on doit se sentir ainsi sali par des rancoeurs qui ne sont pas siennes mais que de fait sa propre présence cautionne - d'ailleurs, moi qui ai passé une partie de mes vacances d'enfant sur une isle, j'ai vu aussi fonctionner les marchands du temple "de la perle du golfe" l'exploitation de l'homme par l'homme ça n'a jamais été un vain mot, et l'idéologie dominante sait très bien jouer du folklore pour mieux prostituer les différences.





Un jour quand les regards se seront compris et apaisés, un jour quand la vraie richesse de l'humain aura pris la place qui lui revient , un jour ...















"Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime Sa protestation ses chants et ses héros Au-dessus de ce corps et contre ses bourreaux A Grenade aujourd'hui surgit devant le crime Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu Emplissant tout à coup l'univers de silence Contre les violents tourne la violence Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange Un jour de palme, un jour de feuillages au front Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche Ah je désespérais de mes frères sauvages Je voyais, je voyais l'avenir à genoux La Bête triomphante et la pierre sur nous Et le feu des soldats porte sur nos rivages Quoi toujours ce serait par atroce marché Un partage incessant que se font de la terre Entre eux ces assassins que craignent les panthères Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange Un jour de palme, un jour de feuillages au front Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche Quoi toujours ce serait la guerre, la querelle Des manières de rois et des fronts prosternés Et l'enfant de la femme inutilement néLes blés déchiquetés toujours des sauterelles Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue Le massacre toujours justifié d'idoles Aux cadavres jetés ce manteau de paroles Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange Un jour de palme, un jour de feuillages au front Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche." -aragon-










du poétique en politique











-Du poétique en politique- c'est une idée comme une autre, n'est ce pas à peine un peu plus parfumée que l'argent fou qui n'a que l'odeur de la honte , un peu plus colorée que l'avenir bouché par la grisaille et la rouille, un peu plus musicale que les commissions de chaises grattant la moquette des institutions, un peu plus sérieuse et humaine que la peur des contagions, un peu moins triste qu'une allée de supermarché où les voyages en gondole tournent au naufrage, un peu plus riche de différence, un peu plus haute dans la distance que procure la parole libérée, un peu plus responsable qu'un gardien de cages mobiles , et un peu plus juste si on trouve un sens à ce mot.








Manifeste pour les « produits » de haute nécessité
Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion








« Au moment où le maître, le colonisateur proclament
« il n’y a jamais eu de peuple ici »,
le peuple qui manque est un devenir, il s’invente,
dans les bidonvilles et les camps, ou bien dans les ghettos,
dans de nouvelles conditions de lutte auxquelles un art nécessairement politique doit contribuer »
Gilles Deleuze, L’image-temps

"Cela ne peut signifier qu’une chose :
non pas qu’il n’y a pas de route pour en sortir,
mais que l’heure est venue d’abandonner toutes les vieilles routes."
Aimé Césaire, Lettre à Maurice Thorez.





"C’est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s’est installé en Guadeloupe, puis en Martinique, et qui tend à se répandre à la Guyane et à la Réunion. Aucune de nos revendications n’est illégitime. Aucune n’est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que les rouages du système auquel elle se confronte. Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu’elle représente ni dans ce qu’elle implique en relation avec l’ensemble des autres revendications. Car la force de ce mouvement est d’avoir su organiser sur une même base ce qui, jusqu’alors, s’était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle, à savoir les luttes jusqu’alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales, tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales…
Mais le plus important est que la dynamique du Lyannaj - qui est d’allier et de rallier, de lier, relier et relayer tout ce qui se trouvait désolidarisé - est que la souffrance réelle du plus grand nombre (confrontée à un délire de concentrations économiques, d’ententes et de profits) rejoint des aspirations diffuses, encore inexprimables mais bien réelles, chez les jeunes, les grandes personnes, oubliés, invisibles et autres souffrants indéchiffrables de nos sociétés. La plupart de ceux qui y défilent en masse découvrent (ou recommencent à se souvenir) que l’on peut saisir l’impossible au collet, ou enlever le trône de notre renoncement à la fatalité.
Cette grève est donc plus que légitime, et plus que bienfaisante, et ceux qui défaillent, temporisent, tergiversent, faillissent à lui porter des réponses décentes se rapetissent et se condamnent.
Dès lors, derrière le prosaïque du « pouvoir d’achat » ou du « panier de la ménagère », se profile l’essentiel qui nous manque et qui donne du sens à l’existence, à savoir : le poétique. Toute vie humaine un peu équilibrée s’articule entre, d’un côté, les nécessités immédiates du boire-survivre-manger (en clair, le prosaïque), et, de l’autre, l’aspiration à un épanouissement de soi, là où la nourriture est de dignité, d’honneur, de musique, de chants, de sports, de danses, de lectures, de philosophie, de spiritualité, d’amour, de temps libre affecté à l’accomplissement du grand désir intime (en clair, le poétique). Comme le propose Edgar Morin, le vivre pour vivre, tout comme le vivre pour soi n’ouvrent à aucune plénitude sans le donner à vivre à ce que nous aimons, à ceux que nous aimons, aux impossibles et aux dépassements auxquels nous aspirons.
La « hausse des prix » ou « la vie chère » ne sont pas de petits diables-ziguidi qui surgissent devant nous en cruauté spontanée, ou de la seule cuisse de quelques purs békés. Ce sont les résultantes d’une dentition de système où règne le dogme du libéralisme économique. Ce dernier s’est emparé de la planète, il pèse sur la totalité des peuples, et il préside dans tous les imaginaires - non à une épuration ethnique, mais bien à une sorte « d’épuration éthique » (entendre : désenchan-
tement, désacralisation, désymbolisa-tion, déconstruction même) de tout le fait humain. Ce système a confiné nos existences dans des individuations égoïstes qui vous suppriment tout horizon et vous condamnent à deux misères profondes : être « consommateur » ou bien être « producteur ». Le consommateur ne travaillant que pour consommer ce que produit sa force de travail devenue marchandise ; et le producteur réduisant sa production à l’unique perspective de profits sans limites pour des consommations fantasmées sans limites. L’ensemble ouvre à cette socialisation antisociale, dont parlait André Gorz, et où l’économique devient ainsi sa propre finalité et déserte tout le reste.
Alors quand le « prosaïque » n’ouvre pas aux élévations du « poétique », quand il devient sa propre finalité et se consume ainsi, nous avons tendance à croire que les aspirations de notre vie, et son besoin de sens, peuvent se loger dans ces codes-barres que sont « le pouvoir d’achat » ou « le panier de la ménagère ». Et pire, nous finissons par penser que la gestion vertueuse des misères les plus intolérables relève d’une politique humaine ou progressiste. Il est donc urgent d’escorter les « produits de première nécessité » d’une autre catégorie de denrées ou de facteurs qui relèveraient résolument d’une « haute nécessité ».
Par cette idée de « haute nécessité », nous appelons à prendre conscience du poétique déjà en oeuvre dans un mouvement qui, au-delà du pouvoir d’achat, relève d’une exigence existentielle réelle, d’un appel très profond au plus noble de la vie.
Alors que mettre dans ces « produits » de haute nécessité ?
C’est tout ce qui constitue le coeur de notre souffrant désir de faire peuple et nation, d’entrer en dignité sur la grande scène du monde, et qui ne se trouve pas aujourd’hui au centre des négociations en Martinique et en Guadeloupe, et bientôt sans doute en Guyane et à la Réunion.
D’abord, il ne saurait y avoir d’avancées sociales qui se contenteraient d’elles-mêmes. Toute avancée sociale ne se réalise vraiment que dans une expérience politique qui tirerait les leçons structurantes de ce qui s’est passé. Ce mouvement a mis en exergue le tragique émiettement institutionnel de nos pays, et l’absence de pouvoir qui lui sert d’ossature. Le « déterminant » ou bien le « décisif » s’obtient par des voyages ou par le téléphone. La compétence n’arrive que par des émissaires. La désinvolture et le mépris rôdent à tous les étages. L’éloignement, l’aveuglement et la déformation président aux analyses. L’imbroglio des pseudo-pouvoirs région-département-préfet tout comme cette chose qu’est l’association des maires ont montré leur impuissance, même leur effondrement, quand une revendication massive et sérieuse surgit dans une entité culturelle historique identitaire humaine, distincte de celle de la métropole administrante, mais qui ne s’est jamais vue traitée comme telle. Les slogans et les demandes ont tout de suite sauté par-dessus nos « présidents locaux » pour s’en aller mander ailleurs. Hélas, toute victoire sociale qui s’obtiendrait ainsi (dans ce bond par-dessus nous-mêmes), et qui s’arrêterait là, renforcerait notre assimilation, donc conforterait notre inexistence au monde et nos pseudo-pouvoirs.
Ce mouvement se doit donc de fleurir en vision politique, laquelle devrait ouvrir à une force politique de renouvellement et de projection apte à nous faire accéder à la responsabilité de nous-mêmes par nous-mêmes et au pouvoir de nous-mêmes sur nous-mêmes. Et même si un tel pouvoir ne résoudrait vraiment aucun de ces problèmes, il nous permettrait à tout le moins de les aborder désormais en saine responsabilité, et donc de les traiter enfin plutôt que d’acquiescer aux sous-traitances. La question béké et des ghettos qui germent ici où là est une petite question qu’une responsabilité politique endogène peut régler. Celle de la répartition et de la protection de nos terres à tous points de vue aussi. Celle de l’accueil préférentiel de nos jeunes tout autant. Celle d’une autre justice ou de la lutte contre les fléaux de la drogue en relève largement… Le déficit en responsabilité crée amertume, xénophobie, crainte de l’autre, confiance réduite en soi… La question de la responsabilité est donc de haute nécessité. C’est dans l’irresponsabilité collective que se nichent les blocages persistants dans les négociations actuelles. Et c’est dans la responsabilité que se trouvent l’invention, la souplesse, la créativité, la nécessité de trouver des solutions endogènes praticables. C’est dans la responsabilité que l’échec ou l’impuissance devient un lieu d’expérience véritable et de maturation. C’est en responsabilité que l’on tend plus rapidement et plus positivement vers ce qui relève de l’essentiel, tant dans les luttes que dans les aspirations ou dans les analyses.
Ensuite, il y a la haute nécessité de comprendre que le labyrinthe obscur et indémêlable des prix (marges, sous-marges, commissions occultes et profits indécents) est inscrit dans une logique de système libéral marchand, lequel s’est étendu à l’ensemble de la planète avec la force aveugle d’une religion. Ils sont aussi enchâssés dans une absurdité coloniale qui nous a détournés de notre manger-pays, de notre environnement proche et de nos réalités culturelles, pour nous livrer sans pantalon et sans jardins-bokay aux modes alimentaires européens. C’est comme si la France avait été formatée pour importer toute son alimentation et ses produits de grande nécessité depuis des milliers et des milliers de kilomètres. Négocier dans ce cadre colonial absurde avec l’insondable chaîne des opérateurs et des intermédiaires peut certes améliorer quelque souffrance dans l’immédiat, mais l’illusoire bienfaisance de ces accords sera vite balayée par le principe du « marché » et par tous ces mécanismes que crée un nuage de voracités (donc de profitations nourries par « l’esprit colonial » et régulées par la distance) que les primes, gels, aménagements vertueux, réductions opportunistes, pianotements dérisoires de l’octroi de mer ne sauraient endiguer.
Il y a donc une haute nécessité à nous vivre Caribéens dans nos imports-exports vitaux, à nous penser Américains pour la satisfaction de nos nécessités, de notre autosuffisance énergétique et alimentaire. L’autre très haute nécessité est ensuite de s’inscrire dans une contestation radicale du capitalisme contemporain qui n’est pas une perversion mais bien la plénitude hystérique d’un dogme. La haute nécessité est de tenter tout de suite de jeter les bases d’une société non économique, où l’idée de développement à croissance continuelle serait écartée au profit de celle d’épanouissement ; où emploi, salaire, consommation et production seraient des lieux de création de soi et de parachèvement de l’humain. Si le capitalisme (dans son principe très pur qui est la forme contemporaine) a créé ce Frankenstein consommateur qui se réduit à son panier de nécessités, il engendre aussi de bien lamentables « producteurs » - chefs d’entreprise, entrepreneurs, et autres socioprofessionnels ineptes - incapables de tressaillements en face d’un sursaut de souffrance et de l’impérieuse nécessité d’un autre imaginaire politique, économique, social et culturel. Et là, il n’existe pas de camps différents. Nous sommes tous victimes d’un système flou, globalisé, qu’il nous faut affronter ensemble. Ouvriers et petits patrons, consommateurs et producteurs portent quelque part en eux, silencieuse mais bien irréductible, cette haute nécessité qu’il nous faut réveiller, à savoir : vivre la vie, et sa propre vie, dans l’élévation constante vers le plus noble et le plus exigeant, et donc vers le plus épanouissant.
Ce qui revient à vivre sa vie, et la vie, dans toute l’ampleur du poétique.
On peut mettre la grande distribution à genoux en mangeant sain et autrement.
On peut renvoyer la Sara et les compagnies pétrolières aux oubliettes, en rompant avec le tout-automobile.
On peut endiguer les agences de l’eau, leurs prix exorbitants, en considérant la moindre goutte sans attendre comme une denrée précieuse, à protéger partout, à utiliser comme on le ferait des dernières chiquetailles d’un trésor qui appartient à tous.
On ne peut vaincre ni dépasser le prosaïque en demeurant dans la caverne du prosaïque, il faut ouvrir en poétique, en décroissance et en sobriété. Rien de ces institutions si arrogantes et puissantes aujourd’hui (banques, firmes transnationales, grandes surfaces, entrepreneurs de santé, téléphonie mobile…) ne saurait ni ne pourrait y résister.
Enfin, sur la question des salaires et de l’emploi.
Là aussi, il nous faut déterminer la haute nécessité.
Le capitalisme contemporain réduit la part salariale à mesure qu’il augmente sa production et ses profits. Le chômage est une conséquence directe de la diminution de son besoin de main-d’oeuvre. Quand il délocalise, ce n’est pas dans la recherche d’une main-d’oeuvre abondante, mais dans le souci d’un effondrement plus accéléré de la part salariale. Toute déflation salariale dégage des profits qui vont de suite au grand jeu welto de la finance. Réclamer une augmentation de salaire conséquente n’est donc en rien illégitime : c’est le début d’une équité qui doit se faire mondiale.
Quant à l’idée du « plein emploi », elle nous a été clouée dans l’imaginaire par les nécessités du développement industriel et les épurations éthiques qui l’ont accompagnée. Le travail à l’origine était inscrit dans un système symbolique et sacré (d’ordre politique, culturel, personnel) qui en déterminait les ampleurs et le sens. Sous la régie capitaliste, il a perdu son sens créateur et sa vertu épanouissante à mesure qu’il devenait, au détriment de tout le reste, tout à la fois un simple « emploi », et l’unique colonne vertébrale de nos semaines et de nos jours. Le travail a achevé de perdre toute signifiance quand, devenu lui-même une simple marchandise, il s’est mis à n’ouvrir qu’à la consommation.
Nous sommes maintenant au fond du gouffre.
Il nous faut donc réinstaller le travail au sein du poétique. Même acharné, même pénible, qu’il redevienne un lieu d’accomplissement, d’invention sociale et de construction de soi, ou alors qu’il en soit un outil secondaire parmi d’autres. Il y a des myriades de compétences, de talents, de créativités, de folies bienfaisantes, qui se trouvent en ce moment stérilisés dans les couloirs ANPE et les camps sans barbelés du chômage structurel né du capitalisme. Même quand nous nous serons débarrassés du dogme marchand, les avancées technologiques (vouées à la sobriété et à la décroissance sélective) nous aideront à transformer la valeur travail en une sorte d’arc-en-ciel, allant du simple outil accessoire jusqu’à l’équation d’une activité à haute incandescence créatrice. Le plein emploi ne sera pas du prosaïque productiviste, mais il s’envisagera dans ce qu’il peut créer en socialisation, en autoproduction, en temps libre, en temps mort, en ce qu’il pourra permettre de solidarités, de partages, de soutiens aux plus démantelés, de revitalisations écologiques de notre environnement…
Il s’envisagera en « tout ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue ».
Il y aura du travail et des revenus de citoyenneté dans ce qui stimule, qui aide à rêver, qui mène à méditer ou qui ouvre aux délices de l’ennui, qui installe en musique, qui oriente en randonnée dans le pays des livres, des arts, du chant, de la philosophie, de l’étude ou de la consommation de haute nécessité qui ouvre à création - créaconsommation.
En valeur poétique, il n’existe ni chômage ni plein emploi ni assistanat, mais autorégénération et autoréorganisation, mais du possible à l’infini pour tous les talents, toutes les aspirations. En valeur poétique, le PIB des sociétés économiques révèle sa brutalité.
Voici ce premier panier que nous apportons à toutes les tables de négociations et à leurs prolongements : que le principe de gratuité soit posé pour tout ce qui permet un dégagement des chaînes, une amplification de l’imaginaire, une stimulation des facultés cognitives, une mise en créativité de tous, un déboulé sans « manman » de l’esprit. Que ce principe balise les chemins vers le livre, les contes, le théâtre, la musique, la danse, les arts visuels, l’artisanat, la culture et l’agriculture… Qu’il soit inscrit au porche des maternelles, des écoles, des lycées et des collèges, des universités et de tous les lieux de connaissance et de formation… Qu’il ouvre à des usages créateurs des technologies neuves et du cyberespace. Qu’il favorise tout ce qui permet d’entrer en relation (rencontres, contacts, coopérations, interactions, errances qui orientent) avec les virtualités imprévisibles du tout-monde… C’est le gratuit en son principe qui permettra aux politiques sociales et culturelles publiques de déterminer l’ampleur des exceptions. C’est à partir de ce principe que nous devrons imaginer des échelles non marchandes allant du totalement gratuit à la participation réduite ou symbolique, du financement public au financement individuel et volontaire… C’est le gratuit en son principe qui devrait s’installer aux fondements de nos sociétés neuves et de nos solidarités imaginantes…
Projetons nos imaginaires dans ces hautes nécessités jusqu’à ce que la force du Lyannaj ou bien du vivre ensemble ne soit plus un « panier de ménagère », mais le souci démultiplié d’une plénitude de l’idée de l’humain.
Imaginons ensemble un cadre politique de responsabilité pleine, dans des sociétés martiniquaise, guadeloupéenne, guyanaise, réunionnaise, nouvelles, prenant leur part souveraine aux luttes planétaires contre le capitalisme et pour un monde écologiquement nouveau.
Profitons de cette conscience ouverte, à vif, pour que les négociations se nourrissent, prolongent et s’ouvrent comme une floraison dans une audience totale, sur ces nations qui sont les nôtres.
An gwan lodyans qui ne craint ni ne déserte les grands frissons de l’utopie.
Nous appelons donc à ces utopies où le politique ne serait pas réduit à la gestion des misères inadmissibles ni à la régulation des sauvageries du « marché », mais où il retrouverait son essence au service de tout ce qui confère une âme au prosaïque en le dépassant ou en l’instrumentalisant de la manière la plus étroite.
Nous appelons à une haute politique, à un art politique, qui installe l’individu, sa relation à l’autre, au centre d’un projet commun où règne ce que la vie a de plus exigeant, de plus intense et de plus éclatant, et donc de plus sensible à la beauté.
Ainsi, chers compatriotes, en nous débarrassant des archaïsmes coloniaux, de la dépendance et de l’assistanat, en nous inscrivant résolument dans l’épanouissement écologique de nos pays et du monde à venir, en contestant la violence économique et le système marchand, nous naîtrons au monde avec une visibilité levée du post-capitalisme et d’un rapport écologique global aux équilibres de la planète…
Alors voici notre vision :
Petits pays, soudain au coeur nouveau du monde, soudain immenses d’être les premiers exemples de sociétés postcapitalistes, capables de mettre en oeuvre un épanouissement humain qui s’inscrit dans l’horizontale plénitude du vivant…"

- Ernest Breleur, artiste plasticien.
- Patrick Chamoiseau, écrivain.
- Serge Domi, sociologue.
- Gérard Delver, écrivain.
- Édouard Glissant, écrivain.
- Guillaume Pigeard de Gurbert, professeur de philosophie.
- Olivier Portecop, directeur du centre de ressources informatiques (université Antilles-Guyane).
- Olivier Pulvar, maître de conférence à l’université Antilles Guyane.
- Jean-Claude William, professeur de science politiques à la faculté de droit de Martinique.








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