lundi 20 octobre 2008

il ne faut pas




























































Vous savez bien comment cela commence toujours: Il était une fois, c'est l'histoire de ... ce lundi à cheval sur la pendule , j'avais envie de parler de ce qui nous ressemble, de ce qui nous réunit aussi ,chacun- toi, moi, vous...eux (ah non pas eux). Oh! on fait comme on a envie pour les présentations mais en ce qui me concerne je dirais tu, parce que ça sera plus simple à m'écrire pour la confidence. Je me levais ce midi un peu cirageux, nébuleux et tous les- eux -possibles dans le même panier, comme c'est souvent le cas après une nuit de veille- Pour ceux qui ont manqué le début de l'affaire -je taffe en nocturne avec la lune comme compagne quand elle veut bien se montrer à ma fenêtre- Mais s'il vous plait ne m'interrompez plus, je suis déjà du genre à saisir à la moindre occase la voltige de n'importe quel insecte qui passe pour m'évader, disgresser (qui ne veut pas dire maigrir) prendre la tangente et tout ce qui s'en suit- Et donc voilà! où en étais-je? ... à oui ! les yeux tout chiffonnés et le reste du même acabit, je rentrais d'un pas mesuré dans la cuisine où la conversation était déjà bien entamée, alors, le nez dans le guidon de mon bol de thé je laissais peu à peu se dissoudre les brumes parallèles pour saisir à petites gorgées la trame de mon sujet du jour- c'était un copain qui nous rendait visite et qui racontait avec émotion qu'il était obligé de revoir sa copie concernant "le monde du travail" comme on dit , parce que sa toute jeune et petite entreprise subissait de plein fouet les concéquences de l'effet papillon made in capitalisme. Et tout en nous expliquant avec détails et volonté, toutes les bonnes raisons qu'il avait de ne pas s'entéter dans son projet au risque d'y laisser sa chemise, et qu'il allait rebondir etc je le regardais du coin de l'oeil et je sentais toute la souffrance contenue dans ses paroles pudiques, et je ne pouvais m'empécher de faire un parallèle avec cette émission prise en marche la veille et qui parlait des cinquantenaires sur la touche. Mais quel est donc ce monde qui prend et qui jette? je sais bien que tout cela est vieux comme la première amibe lorsqu'elle en rencontra une autre et décida qu'il n'y avait pas forcément de la place pour deux...Je sais aussi que de mon isle virtuelle d'où je cause et encore comme j'ai presque envie, je suis aussi hurleur qu'impuissant, aussi colère que désabusé, aussi écoeuré que cynique parfois. Alors me diras-tu : Et la poésie, et le rêve, et les mots qui s'enroulent comme des bras de poulpe pour faire un cache-nez dans les longues nuits d'hiver. Et l'avenir au printemps qui va forcément suivre avec des idées qui poussent à sortir de terre . Et l'océan pas bégueule qui attend toujours qu'on vienne lui rendre sa petite visite pour nous laver de tout soupçon . Et le vent des côtes qui n'en mène pas large . Et le sourire pour faire silence . Et le regard qui n'en pense pas moins . Et les rimes qui s'accouplent quand elles ont encore un peu de temps pour elles, à l'imparfait ou au passé composé. Et tous ces mecs de partout qui courent toujours après une même chose qui s'appellerait -bonheur- et qu'on traduit en consomme-... Pourtant il ne faut pas s'imaginer qu'il n'y a rien plus rien à faire ou que ces radeaux d'illusions que l'on se fabrique sur les marches d'un clavier sont ridiculement futiles et vains; ils portent nos théatres, nos vies et nos costumes de scène, ils sont notre perfusion, notre infime seconde à réfléchir l'envie. Tu vois, à force, j'ai les poches trouées et les recettes ont filé sans que je m'en aperçoive avec un gros paquet de certitudes . Avant, hier, il y avait les prêches pour me sentir exister, les clés bien huilées dans les serrures du monde qui bat; Je pouvais me rattraper au rideau étendart, c'était bien commode et rassurant comme il faut, mais...aujourd'hui qu'en reste t'il des oriflammes adolescents, des avis péremptoires et des leçons pour les autres? Dorénavant je suis au doute à goutte même si je sais, intimement - prétentieux va- qu'il ne faut pas lacher une main tendue et qu'ils nous mentent, les donneurs d'ordre de l'économie chevalière qui fait des bulles et des flocs quand elle bouse partout.




(la photo du mur en écritures provient d'un site dont j'ai perdu la trace hélas!)

3 commentaires:

  1. tu as raison....il ne faut pas baisser les bras....mais parfois la" flamme" n'y est plus...où retrouver l'étincelle?

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  2. belle plume que voilà

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  3. oui moi je trouve aussi

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